Le changement est là, affirme le président Hakainde Hichilema qui est déterminé à faire de la Zambie une véritable puissance en Afrique. Sur les plans économique et diplomatique, le successeur d’Egard Lungu veut asseoir un leadership convaincant.
Une année après son élection à la présidentielle zambienne, il vient d’être porté par ses homologues de la SADC à la tête de l’organe sur la politique, la défense et la coopération en matière de sécurité. Le septième président zambien ambitionne être un modèle dans la gouvernance transparente et démocratique.
Dans ce cadre, il a initié plusieurs réformes dans son pays. Hichilema appuie notamment la suppression de l’infraction d’outrage au chef de l’Etat, afin de permettre aux Zambiens d’exercer, sans entrave, leur liberté.
« Certaines lois qui doivent être modifiées sont examinées par la Commission d’élaboration des lois, parmi lesquelles la loi sur la diffamation du président…Les choses que nous avons promises que nous sommes capables de changer, nous y travaillons déjà. Par exemple, le cabinet a approuvé le processus d’amendements à la loi sur l’ordre public et il fait actuellement l’objet de consultations. La loi sur l’ordre public sera modifiée », a-t-il expliqué.
Hichilema est ouvert aux critiques
Elu président en 2021, Hichilema vent debout contre les pratiques dictatoriales devenues mode de gestion dans plusieurs pays africains. « Avant tout, nous voulons que le changement soit apporté. Nous suivons les babines. C’est votre gouvernement, là où nous nous trompons, corrigez-nous. Travaillons en équipe. La division et les combats ne sont pas utiles. Concentrons-nous sur la création de valeur pour notre pays », a-t-il dit.
Des promesses réalisées
Il se réjouit du bilan de sa gestion. Selon lui, les promesses faites à la population ont été accomplies. « …Vérifiez ce que nous avons dit que nous ferions dans notre manifeste. Promis de réunifier ce pays, maintenant, chaque province a un ministre. Nous avons dit que nous mettrions fin à la violence et nous l’avons fait. Nous nous habituons maintenant à la normalité », a-t-il indiqué.
Son parcours politique
En 2006, Hakainde Hichilema succède à Anderson Mazoka à la présidence du Parti unifié pour le développement national (UPND) et de l’Alliance démocratique unie (UDA), coalition d’opposition au président Levy Mwanawasa.
Candidat à l’élection présidentielle zambienne de 2006, il arrive en troisième position avec 25,3 % des suffrages. Il finit à nouveau troisième lors du scrutin présidentiel faisant suite à la mort de Levy Mwanawasa, en 2008.
Il perd de justesse l’élection présidentielle de 2015 face au candidat du parti au pouvoir, Edgar Lungu (48,3 % contre 46,7 %), et dénonce des fraudes. Il perd de nouveau l’élection présidentielle de l’année suivante (47,6 % contre 50,4 % pour Edgar Lungu).
En avril 2017, toujours à la tête de l’opposition, il est arrêté et doit répondre d’une accusation de « trahison » et d’avoir voulu renverser le gouvernement.
Candidat à l’élection présidentielle de 2021, il l’emporte dès le premier tour avec 59,0 % des suffrages exprimés, plus de vingt points devant le président sortant, Edgar Lungu. Sa colistière est Mutale Nalumango. Il est investi le 24 août 2021, devenant ainsi le septième président de la République de Zambie.