La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a envoyé une mission à Kinshasa, afin d’améliorer la compréhension des responsables du gouvernement de la RDC sur les engagements dans les piliers d’intégration et les instruments de gouvernance de la communauté.
Cette mission est conduite par le secrétaire général de l’EAC, Peter Mathuki. Les travaux ont été lancés mercredi. Ils vont se clôturer vendredi. Le SG de l’organisation sous-régionale a fait remarquer que « RDC est tenue, comme les autres États partenaires de la CAE, de hiérarchiser, de planifier et d’orienter ses politiques et ses ressources, afin de créer des conditions favorables à la réalisation des objectifs de la CAE, comme l’exige l’article 8 du traité instituant la Communauté ».
Mathuki a, à cette occasion, informé les responsables de la RDC des opportunités d’emploi actuellement disponibles dans les organes et institutions de l’EAC et des représentants requis à l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est et à la Cour de justice de l’Afrique de l’Est.

« Notre mission en RDC est de créer une plate-forme permettant à la direction de l’EAC de dialoguer avec les hauts responsables de la RDC sur les piliers de l’intégration de l’EAC et divers instruments de gouvernance de l’EAC tels que les protocoles, les lois, les réglementations, les politiques et les stratégies de l’EAC afin d’assurer transition pour la RDC dans la Communauté », a-t-il dit.
Dans son intervention, le ministre congolais des Affaires étrangères a révélé que son pays a commencé à planifier la réorientation de ses politiques et de ses ressources en vue de créer des conditions favorables au développement et à la réalisation des objectifs de la Communauté.
« En tant que membre de l’EAC, la RDC promulguera des lois pour assurer la mise en œuvre effective des dispositions du traité instituant la Communauté de l’Afrique de l’Est », a-t-il déclaré.

Christophe Lutundula a indiqué que la RDC s’est engagée à créer un environnement propice aux affaires en promulguant des lois et en élaborant des politiques et des programmes pour faciliter le commerce intra-régional.
« Nous attendons également avec impatience que nos représentants rejoignent les organes et institutions de l’EAC pour renforcer notre présence dans la communauté », a-t-il dit.
Le secrétaire général de l’EAC a souligné que l’entrée de la RDC dans le bloc offre aux États partenaires de l’EAC un accès à un marché supplémentaire d’environ 81 millions de personnes, offrant un vaste marché pour le commerce.
Les importations totales de l’EAC en provenance de la RDC en 2020 se sont élevées à 49,2 millions de dollars et les exportations de l’EAC vers la RDC étaient de 584 millions de dollars au cours de la même période, ce chiffre devant augmenter.
Les principales importations de l’EAC en provenance de la RDC comprennent : le bois, les plantes, les graines, les fruits, les déchets de refusion de fer ou d’acier et les sables naturels, tandis que les exportations vers la RDC comprennent : la chaux et le ciment, le fer et l’acier, le tabac, les boissons, les spiritueux et le vinaigre.
Reagan Ndota