Les présidents de la RDC et du Kenya ont réaffirmé, lundi 21 novembre 2022, leur détermination de mettre fin le plus rapidement possible, à l’insécurité dans la partie orientale du territoire congolais où sévissent les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Devant la presse à Kinshasa, Félix Tshisekedi a condamné une fois de plus « l’agression injuste et barbare » dont son pays est victime »de la part du voisin rwandais”.
Face à cette crise sécuritaire, William Ruto a, pour sa part, rassuré son homologue congolais de l’engagement de son pays à poursuivre le déploiement en cours des troupes kényanes et à opérationnaliser la force régionale en vue d’éradiquer les groupes armés qui perturbent la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC, comme convenu dans le processus de Nairobi.
Les deux chefs d’État ont réitéré aussi leur volonté de travailler ensemble avec leurs homologues de la communauté de l’Afrique de l’Est, afin de créer les conditions optimales d’une coopération multilatérale au profit des peuples de la région.
S’agissant de la force régionale, le président kenyan a souligné qu’elle a une mission de garantir la paix.
« Le mandat de la force régionale de l’EAC a été issu de l’accord entre les chefs d’Etat et cela a été communiqué lors de la réunion du conseil de paix et sécurité l’Union africaine. Le mandat est donc celui de garantir la paix dans la partie Est du pays… », a-t-il dit.
La France insiste sur un dialogue politique inclusif
Le président français qui s’exprimait en marge du sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Djerba, en Tunisie, a indiqué que son pays soutenait pleinement les processus régionaux mis en place (Luanda et Nairobi).
Emmanuel Macron a soulevé la nécessité de réamorcer un dialogue politique inclusif pour traiter de cette crise sécuritaire.
« Je pense que c’est une nécessité pour la stabilité, c’est une nécessité aussi pour tous les pays de la région ; je vois d’ailleurs beaucoup de convergences l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi sont sur l’agenda que je viens de vous le dire, parce que tous craignent l’instabilité régionale, mais surtout le fait que ça ne profite qu’aux forces terroristes qui sont en train de s’installer dans la région », a-t-il dit.
Par ailleurs, il a appelé à un retrait progressif du M23 et à salué l’initiative d’installer les forces est-africaines de sécurité « dans le cadre du mandat des Nations unies pour progressivement stabiliser militairement cette région ».
Les pourparlers de Nairobi entre le gouvernement congolais et les groupes armés devraient reprendre ce lundi. Selon les sources diplomatiques, cette rencontre a été reportée à une autre date non encore définie.
Reagan Ndota