Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk a exhorté, vendredi 9 décembre 2022, la communauté internationale à continuer à inscrire à son ordre du jour, la situation sécuritaire et humanitaire en RDC.
Le successeur de Bachelet qui a aligné la RDC sur sa liste des pays à visiter l’année prochaine, pense qu’il est urgent de mettre fin aux combats qui se déroulent dans différentes parties du pays, en particulier au Nord-Kivu.
« Il est clair que nous devons nous assurer que la RDC reste à l’ordre du jour, notamment du point de vue des droits de l’homme. C’est très important pour nous », a-t-il dit aux journalistes.
« Nous savons que ce sont toujours les civils qui en souffrent », a-t-il fait valoir, relevant également son inquiétude concernant la situation générale dans ce pays, « surtout en ce qui concerne l’exercice de la liberté démocratique » en RDC.
Cette déclaration intervient au lendemain de la publication d’une enquête préliminaire faisant état d’un massacre commis fin novembre dans l’Est de la RDC et qui a fait au moins 131 morts parmi la population civile à Kishishe et Bambo, deux villages du territoire de Rutshuru dans la province du Nord-Kivu.
« Je suis vraiment consterné par le massacre de plus de 130 civils par le M23 dans la province du Nord-Kivu », a déclaré Volker Türk, lors d’une conférence de presse organisée à Genève avant la Journée des droits de l’homme.
La RDC a publié ce vendredi le « Livre blanc », un document qui répertorie tous les crimes, notamment les agressions et crimes de guerre, commis par le Rwanda et le M23.
Pour le gouvernement congolais, « la responsabilité internationale du Rwanda pour acte d’agression est devenue une évidence à ne point nier et commande l’arrêt immédiat et sans condition de cette forfaiture » .
Le Livre blanc précise en outre que le massacre de Kishishe ayant occasionné la mort, selon le gouvernement congolais, de plus de 227 civils, « est constitutif du crime de génocide en ce que les RDF et le M23 ont ciblé 102 hutus congolais que le régime rwandais cherche à venger pour le génocide de 1994 ».
Reagan Ndota