La communauté internationale a, il y a quelques jours, fait remarquer que le non-respect de l’embargo de l’ONU sur les armes et sur le régime de sanctions sont en violation directe du droit international applicable et des multiples engagements pris par les pays voisins de la RDC.
Les groupes armés opérant dans l’Est du territoire congolais sont soutenus notamment par Kigali et Kampala. Le dernier rapport de l’ONU l’a confirmé. Dans sa réaction, Le Réseau Contre le Terrorisme en RDC (RCT) a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies de sanctionner le Rwanda et l’Ouganda « pour avoir violé l’embargo sur les armes ».
« Le Réseau Contre le Terrorisme en RDC (RCT) salue la publication du rpport à mi-parcours du groupe d’experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo (RDC) (S/2022/967) contenant des éléments constitutifs des preuves irréfutables des crimes graves commis à l’Est de la RDC par le M23, avec le soutien des militaires du Rwanda (RDF) », a déclaré le regroupement d’organisations citoyennes de la RDC travaillant pour la documentation des actes terroristes du M23.
Au regard de ces faits, cette structure exige des sanctions contre le Rwanda et demande à la Cour pénale internationale (CPI) d’amorcer une enquête aux fins des poursuites de plus hauts responsables desdits crimes.
« En effet, le rapport des experts mandatés par le Conseil de Sécurité de l’ONU, publié le 16 décembre 2022, établit que des militaires de RDF (militaires Rwandais) ont mené des opérations de guerre en RDC. Des éléments de preuves écrits, photographiques et vidéos, des images aériennes, des missions sur terrain menées par le Groupe d’experts dans le territoire de Rutshuru, à Goma, à Bukavu, à Kinshasa, à Kisoro et à Bunagana, et des entretiens avec plus de 230 sources dont des soldats rwandais capturés ou qui se sont rendus, ont établi que les militaires RDF se positionnaient dans des camps derrière les terroristes du M23 sur la ligne de front. Ces faits sont aussi confirmés par des images aériennes et des photographies de drones obtenus par lesdits experts », dénonce le RCT.
Aussi, condamne le réseau, le rapport établit que le groupe terroriste M23, sous la direction du « général » Sultani Makenga a utilisé des enfants comme combattants, bombardé de biens à caractère civil, commis des meurtres, des viols, des détentions arbitraires, des tortures et autres exactions, qui ont provoqué des déplacements forcés de la population à l’intérieur du pays et à l’étranger.
« Ces actes sont constitutifs de crime d’agression, crime de guerre, crime contre l’humanité, crime de génocide et des crimes économiques », a-t-il prévenu.
Ainsi, le RCT invite le gouvernement congolais, la société civile et tous les partis politiques de la RDC à maintenir les pressions sur la communauté internationale, en général, et la Cour pénale internationale (CPI), en particulier, pour qu’elles s’engagent dans des actions devant mettre fin à l’impunité que jouissent les auteurs des crimes graves commis dans l’Est de la RDC.
Reagan Ndota