Vidye Tshimanga est dans la sauce. Le conseiller stratégique du président de la République démocratique du Congo (RDC) offre, dans des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, un accès aux mines du pays en échange d’une commission.
«Si nous faisons des affaires ensemble, je prendrai mon… pourcentage de l’investissement et je gagnerai de l’argent», affirme le proche du président Félix Tshisekedi aux « faux investisseurs » qui l’ont piégé. Une affaire qui vient exposer ce qui se passe, à l’insu de Congolais, au sein de la première institution de la RDC, fait observer un acteur de la société civile. L’affaire défraie la chronique depuis quelques heures.
Félix Tshisekedi veut soigner son image. Le cinquième président congolais lâche son proche collaborateur qui s’est vanté d’avoir financé sa campagne à la présidentielle de 2018. Vidye Tshimanga pourrait, dans les prochains jours, faire face à la justice pour « corruption ».
« Toute personne, y compris au sein du cabinet du président de la République, dont le comportement avéré aura enfreint la loi, la déontologie de sa fonction ou le règlement d’ordre intérieur du cabinet présidentiel, subira la rigueur de leurs effets », a réagi la présidence qui rappelle que la « lutte contre la corruption est un des piliers de l’action du président de la République, Félix Tshisekedi depuis son accession à la tête du pays en janvier 2019 ».
Le cabinet du chef de l’Etat congolais précise que ce dernier a constamment fait montre de fermeté pour combattre ce fléau qui a appauvri la RDC depuis des décennies.
« La création de l’Agence nationale de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), la réhabilitation de l’Inspection générale des finances (IGF), la redynamisation de la Cour des comptes ainsi que le processus de digitalisation de l’administration publique en sont les preuves tangibles », fait-il remarquer.
« La défense de l’intérêt général, le respect strict de la loi et la promotion de l’État de droit sont au cœur de la vision du président Tshisekedi pour édifier une justice sociale profitable à tous les congolais », a ajouté la présidence, soulignant que « cela ne se fera qu’au prix de l’exigence d’exemplarité de la part de chaque congolais, à commencer par ceux qui dirigent le pays ».
Vidye Tshimanga avait promis aux « faux investisseurs » d’user de son influence pour obtenir des licences d’exploitation minière, éviter la paperasserie et «protéger» leur investissement contre des fonctionnaires indiscrets.
Cette affaire a scandalisé la société civile et les acteurs politiques. Pour décourager la corruption, la justice a été appelée à s’en saisir, afin que le conseiller stratégique de Félix Tshisekedi réponde de ses actes.
Reagan Ndota