Alors qu’elle renforce sa présence en Afrique, la Russie, en bisbille avec l’Occident, appelle les anciennes métropoles à « oublier comment elles envahissaient et exploitaient l’Afrique ».
Arrivé à Bamako, au Mali pour le renforcement de la coopération militaire et économique, le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov a déclaré que « les anciennes métropoles doivent s’habituer au fait que le moment ait changé et que la déclaration d’indépendance des pays et peuples coloniaux de 1960 n’était pas une parodie diplomatique, comme il est maintenant coutume en occident de nommer certains accords ».
Moscou qui se vante d’avoir été « à l’origine de la libération de l’Afrique du joug colonial » fait remarquer aux Occidentaux que la déclaration d’indépendance était « un document approuvé à l’unanimité par l’Assemblée générale de l’ONU. Et par conséquent, il est obligatoire de le remplir ».
« Voici pourquoi les anciennes métropoles doivent respecter les décisions prises sur une base universelle et, en réalité, connaître une place dans le format actuel du développement des relations internationales », a indiqué le chef de la diplomatie russe au cours de la conférence de presse conjointement animée avec son homologue malien, Abdoulaye Diop.
C’est la première fois qu’un ministre russe des Affaires étrangères se rend au Mali. Cette visite, qualifiée de « haut niveau » par les autorités maliennes, s’inscrit, selon elles, « en droite ligne du choix politique opéré par le gouvernement de la transition d’élargir et de diversifier les partenariats stratégiques ».
Reagan Ndota