Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a condamné fermement la tentative de coup d’Etat en cours au Gabon comme moyen de résoudre la crise post-électorale. Dans une déclaration faite mercredi, il a appelé tous les acteurs concernés à engager un dialogue « inclusif et constructif ».
Antonio Guterres a noté avec une profonde inquiétude l’annonce des résultats de l’élection présidentielle donnant Ali Bongo vainqueur, alors que des allégations de graves violations des libertés fondamentales ont été signalées.
Face à cette situation, le chef de l’ONU a appelé tous les acteurs concernés à faire preuve de retenue, à engager un dialogue inclusif et constructif et à veiller à ce que l’État de droit et les droits de l’homme soient pleinement respecté.
« Il condamne fermement la tentative de coup d’État en cours comme moyen de résoudre la crise post-électorale. Le secrétaire général réaffirme sa ferme opposition aux coups d’État militaires…Il appelle également l’armée nationale et les forces de sécurité à garantir l’intégrité physique du Président de la République et de sa famille. L’ONU reste aux côtés du peuple gabonais », rapporte Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.
Quelques heures après l’annonce de la victoire du président sortant à l’élection présidentielle, des militaires ont annoncé mettre « fin au régime en place ». Ali Bongo Odimba est en résidence surveillée, alors qu’un de ses fils aurait été arrêté.
Le commandant en chef de la Garde républicaine, l’unité d’élite de l’armée du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a été nommé « président de la transition » par les militaires putschistes.