Le régime du président Félix Tshisekedi est « seul responsable » de la résurgence des rebelles du M23 dans l’Est de la RDC, a affirmé le parti de Moïse Katumbi qui accuse le successeur de Joseph Kabila de « haute trahison » pour avoir, notamment signé des « accords ombrageux » avec ce mouvement rebelle défait pourtant en 2013 et avoir engagé le pays dans la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).
A l’issue de la réunion du comité directeur d’Ensemble pour la République dirigée dimanche dernier par Moïse Katumbi, le porte-parole de cette formation politique a fait observer que, c’est le pouvoir en place qui est à la base de la persistance de l’exploitation illicite des ressources minières par des forces étrangères, des massacres perpétrés par des forces négatives, des déplacements massifs des populations et tant d’autres calamités humanitaires qui sévissent dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Ensemble pour la République a déploré les initiatives « imprudentes et inconséquentes » du président Félix Tshisekedi rapprochant les autorités rwandaises à des fins « mercantilistes avouées ».
Pour le parti de Katumbi, c’est à cause de « l’incapacité » du régime Tshisekedi à garantir l’intégrité du territoire, la paix et la sécurité des populations sur toute l’étendue du territoire national, qu’il s’observe à ce jour, « une insécurité généralisée par des jeunes brigands souvent instrumentalisés par le parti au pouvoir et des conflits interethniques dans plusieurs territoires du pays ».
« En dépit de la promesse du président Félix Tshisekedi, tenue depuis 4 ans, d’établir son état-major à l’Est du pays afin d’éradiquer toutes les forces d’agression étrangères et tous les groupes armés supplétifs congolais en Ituri et dans le Nord-Kivu et malgré l’instauration de l’état de siège dans ces provinces depuis le 21 mai 2021, soit une année et dix mois, Ensemble pour la République prend le peuple congolais à témoin de ce que cet état-major n’a jamais été établi et la situation sécuritaire se détériore de plus en plus dangereusement dans l’ensemble du pays », dénonce-t-il.
Toutefois, Ensemble pour la République demande au Conseil de sécurité de l’ONU et à l’ensemble de la communauté internationale de condamner l’agression de la RDC par des forces étrangères et de s’entremettre particulièrement pour la sécurisation du processus électoral afin de permettre à tous les Congolais de choisir les dirigeants du pays.
« Le régime illégitime en place ne doit donc pas utiliser l’insécurité entretenue dans certains territoires du pays comme prétexte pour retarder la tenue des élections au-delà des délais constitutionnels et se maintenir au pouvoir », prévient le camp Katumbi.
Le parti de l’opposition a aussi soulevé la nécessité de doter le pays d’une armée bien formée, bien équipée et mieux entretenue pour la rendre capable d’assurer la défense de l’intégrité et l’intangibilité des frontières ainsi que la paix et la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national.