La restauration de la paix et la sécurité dans l’Est du pays est « la priorité des priorités », a affirmé le chef de la diplomatie congolaise. Christophe Lutundula qui a participé aux échanges entre la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU et le gouvernement congolais a insisté sur des sanctions contre le Rwanda.
Pour pacifier durablement la partie orientale du territoire congolais, le ministre des Affaires étrangères a soulevé l’urgence de « mettre fin à l’agression contre la RDC et aux aventures meurtrières, criminelles du M23 avec le soutien de l’armée rwandaise ».
« Pour aussi arriver à ce résultat d’éradiquer le cancer des groupes armés et de l’agression, il faudra des sanctions. Et nous avons insisté. Les Nations unies, en particulier, et le Conseil de sécurité ont les moyens. La tradition est là. Les règles de droit sont là. Les pratiques sont là. Les Nations unies ont tout ce qu’il faut pour sanctionner comme ils l’ont fait dans le passé et comme ils le font aussi par exemple, par rapport à la Russie dans la guerre en Ukraine. C’est ce que nous leur avons dit. J’espère que nous nous sommes compris, et que de cette compréhension, nous allons maintenant avoir un partenariat renouvelé et rénové pour mettre fin à la crise qui sévit dans notre pays », a-t-il dit.
Muscler le mandat de la Monusco
Christophe Lutundula a martelé sur la nécessité de rénover le partenariat avec les Nations unies et de muscler le mandat de la Monusco en mettant à sa disposition les moyens nécessaires pour ramener la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC.
« Cela nécessite également que la Monusco soit réajustée. Si on veut avoir une Monusco qui travaille, qui est légitime aux yeux des congolais, il faut revoir, muscler son mandat et lui donner des moyens qu’il faut. Autrement, il ne sert à rien de jeter des hommes, des femmes, militaires ou civils dans une affaire pour laquelle, ils n’ont pas les moyens », a-t-il indiqué.
Le chef de la diplomatie congolaise a aussi souligné qu’entre la RDC et l’ONU, ça doit être un partenariat pour la paix et la sécurité, pour la stabilité du pays, pour le développement économique et social de la RDC sur la base du programme du gouvernement.
« Ce partenariat doit être un partenariat qui est ancré dans les réalités du moment. Un partenariat qui rencontre les demandes fortes, les aspirations fortes de notre population », a-t-il plaidé, affirmant que cela nécessite la mise en œuvre du plan de paix de Luanda-Nairobi, qui a été avalisé par les chefs d’État de la région et par les Nations unies.