La République démocratique du Congo (RDC) est favorable au dialogue préconisé par la communauté internationale pour résoudre la crise sécuritaire dans sa partie orientale. Cependant, le pays de Félix Tshisekedi exige d’abord le retrait des troupes rwandaises de son territoire. C’est le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso qui l’a dit mercredi 15 mars à l’occasion de la rentrée parlementaire.
« Tout en réaffirmant son ferme attachement au dialogue en tant que fondement des rapports dans toute société humaine, la République démocratique du Congo n’entend s’engager dans un processus de ce genre que si l’agresseur occupant rwandais retire ses troupes et ses exécutants du M23 de notre territoire », a-t-il dit.
Pour le speaker de la chambre basse du Parlement congolais, « procéder autrement serait légitimer l’agression et l’occupation, les massacres, les tueries, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité ainsi que toutes les autres indicibles souffrances infligées à notre peuple ».
« C’est à ce titre que le Plan de paix issu des processus de Luanda et des négociations de Nairobi, auxquels la RDC demeure fortement attachée, auront tout leur sens », a-t-il ajouté.
Cependant, Christophe Mboso a précisé que l’attachement de la RDC aux vertus du dialogue ne constitue ni un signe de faiblesse, ni un acte de lâcheté, mais plutôt une attitude responsable justifiée par le souci d’éviter l’embrasement de toute la région d’Afrique centrale.
« Mais, la RDC doit, en tout état de cause, s’assumer pour assurer la défense de sa souveraineté et l’intégrité de son territoire, de sa terre, de ses ressources et de son peuple face aux velléités expansionnistes et rétrogrades de son voisin, le Rwanda », a-t-il souligné.
Au nom de la représentation nationale, Mboso la confiance et la foi dans processus de Luanda, conduit par le médiateur désigné de l’Union africaine, João Lourenço, ainsi qu’à l’endroit du processus de Nairobi porté par le président honoraire du Kenya, Uhuru Kenyatta, pour le compte de la Communauté des États d’Afrique de l’Est.
Il a par ailleurs insisté sur le fait que la situation en République démocratique du Congo met à rude épreuve la viabilité des mécanismes continentaux de règlement de différends.
« Elle constitue une véritable opportunité pour l’Union africaine de démontrer à la face du monde son efficacité, et tout échec révèlerait l’incapacité pour le continent à se prendre en charge et apporter des solutions efficaces aux différents conflits entre ses membres, en dépit des réformes institutionnelles réalisées », a-t-il martelé.