Dix ans après la signature de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, les pays signataires et les co-garants se sont retrouvés samedi 6 mai 2023 à Bujumbura, au Burundi, pour évaluer sa mise en œuvre. Les différents participants ont appelé à sa revitalisation pour stabiliser l’Est de la RDC et l’ensemble de la région.
Selon la présidence burundaise, « tous les intervenants ont insisté sur l’urgence de trouver une solution durable à l’instabilité sécuritaire de la région, notamment dans l’Est de la RDC et au Soudan ».
Dans son intervention, le secrétaire général de l’ONU a félicité les pays signataires ainsi que les institutions garantes pour le travail accompli dans la mise en œuvre l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
« La signature, il y a maintenant dix ans, de l’Accord-cadre a suscité beaucoup d’espoirs. Elle a marqué un tournant, lors de l’appel des pays de la région ont pris des engagements concrets afin de mettre fin aux cycles récurrents de violence, notamment dans l’Est de la RDC et de construire une paix et une sécurité durables », a déclaré Antonio Guterres.
Par ailleurs, il a regretté que malgré los efforts collectifs, plus d’une centaine de groupes armés congolais et étrangers opèrent encore dans le pays et menacent ainsi la stabilité de l’ensemble de la région des Grands Lacs.
« La présence de ces groupes armés le M23, l’ADF, les FDLR, CODECO, le RED-Tabara et d’autres, entraîne des drames humanitaires et des abus graves des droits humains, y compris des violences sexuelles. Elle alimente également la méfiance et les tensions récentes entre pays de la région. En RDC, depuis la résurgence du M23 en novembre 2021, plus de 500 000 personnes ont dû fuir. La situation dans la province d’Ituri reste extrêmement préoccupante », a-t-il dénoncé, soulignant qu’il est temps que cesse la violence.
Le patron de l’ONU a, dans la foulée, réitéré son appel envers tous les groupes armés : « Déposez les armes immédiatement et rejoignez le processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration ».