Le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS-Tshisekedi), Augustin Kabuya fulmine contre le président d’Ensemble pour la République qui, selon lui, combat le président de la République, Félix Tshisekedi, « à cause de ses origines kasaïennes ».
Après un séjour de quelques jours en Europe, le chef du parti présidentiel a regagné Kinshasa vendredi dans la soirée. S’adressant à leurs militants mobilisés pour la circonstance, Augustin Kabuya a affirmé que le président Tshisekedi n’est pas combattu parce qu’il gère mal le pays, mais « parce qu’il est muluba ».
Ce combat à caractère tribal qu’il attribue au candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023, Moïse Katumbi et son parti, est similaire, dénonce-t-il, à la Radio télévision libre des Mille Collines (RTLM) qui, en 1994, était l’un des instruments de propagande en diffusant sans discontinuer sur les ondes durant trois mois des discours incitant à l’exécution du génocide des Tutsi au Rwanda.
« Aujourd’hui, le monde doit retenir une chose : Félix Tshisekedi n’est pas combattu parce qu’il gère mal le Congo, (mais) c’est parce qu’il est muluba. Il est combattu seulement à cause de ses origines. C’est pourquoi, je demande à toutes les organisations de sanctionner Moïse Katumbi. Il ne mérite pas de diriger le Congo. Ce que les députés nationaux et provinciaux de Katumbi ont développé comme discours (à caractère tribal), de tels genres de situation se sont passés au Rwanda avec la Radio Mille Collines. Ils ont fait semblant de ne pas sanctionner leurs poulains, ça c’est la politique de deux poids, deux mesures. J’étais en Europe, j’observais si réellement ils vont jouer franc jeu, c’est inacceptable. Félix Tshisekedi n’avait pas demandé à Dieu de le créer Kasaïen », a dénoncé Augustin Kabuya.
Jugeant « inacceptable » cette situation, le chef du parti présidentiel appelle tous les décideurs à sanctionner Moïse Katumbi.
« Félix Tshisekedi n’est pas combattu parce qu’il gère mal la République démocratique du Congo, il est combattu par Katumbi à cause de ses origines. Nous ne l’accepterons jamais. Tous les décideurs, condamnez Katumbi puisque ce sont les députés de son parti Ensemble pour la République (qui ont tenu des discours de haine contre les Kasaïens », a-t-il conclu.
Deux députés du parti de Katumbi sont accusés d’avoir véhiculé des messages à caractère tribal contre les Kasaïens, au cours d’une émission tournée après la répression policière de la marche de l’opposition le samedi 20 mai.
Lors de son entretien avec le président Félix Tshisekedi, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken avait réitéré sa préoccupation concernant les discours de haine et la rhétorique qui divise.