Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken a affirmé mardi 15 août, trois semaines après le coup d’Etat militaire au Niger, qu’il y a encore de la place pour la diplomatie dans l’obtention du retour à l’ordre constitutionnel.
Bien que l’intervention militaire n’est pas une option à exclure, le chef de la diplomatie américaine estime cependant que, c’est encore le moment de se concentrer intensément sur la diplomatie, de mettre fin à cette crise et de rétablir l’ordre constitutionnel.
« Nous restons très concentrés sur la diplomatie pour obtenir les résultats que nous souhaitons, c’est-à-dire le retour à l’ordre constitutionnel. Et je crois qu’il y a encore de la place pour la diplomatie dans l’obtention de ce résultat », a déclaré Antony Blinken devant la presse.
Réitérant l’impératif de libérer le président Mohamed Bazoum et sa famille, le secrétaire d’État américain a assuré que la pression exercée par de nombreux pays, y compris par le biais de la CEDEAO, sur les chefs militaires responsables de la perturbation de l’ordre constitutionnel au Niger s’intensifie.
« Je pense qu’ils doivent en tenir compte, ainsi que le fait que leurs actions les ont isolés de la région et du monde, ainsi que le fait qu’il existe une voie diplomatique en vertu de la constitution qui rétablirait un ordre constitutionnel . C’est ce sur quoi nous nous concentrons », a-t-il souligné.
S’agissant de l’hypothèse de l’intervention militaire au Niger, Blinken a laissé planer le flou. « Quant aux autres étapes, vous avez entendu ce qu’a dit la CEDEAO sur la préparation des imprévus. Nous soutenons ce que fait la CEDEAO. Je ne veux pas précipiter où nous en sommes actuellement ni me lancer dans des hypothèses sur ce qui pourrait arriver à l’avenir », a-t-il dit.
Lors de son entretien lundi avec le président nigérian Bola Tinubu, le chef de la diplomatie américaine a souligné l’importance de maintenir la pression sur le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) pour rétablir l’ordre constitutionnel et faire libérer le président Mohamed Bazoum et sa famille.