Au-delà des relations importantes qui lient actuellement l’Afrique et les BRICS, le président de l’Union africaine, Azali Assoumani, affirme que le continent a le potentiel d’offrir aux BRICS davantage d’opportunités considérables notamment sur les plans géopolitique, économique, sécuritaire et culturelle.
C’est le cas, dit-il, de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (Zlecaf), qui offre aux pays BRICS une « opportunité unique » de redynamiser leurs efforts, visant à renforcer leurs relations commerciales avec les pays émergents et en développement.
Potentiellement, la plus grande zone de libre-échange au monde, en termes de pays membres, depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce, la Zlecaf a pour ambition de créer un marché continental de 1,3 milliard de personnes, dans les pays de notre continent, dotés d’un PIB cumulé de 3 400 milliards de dollars, a indiqué Azali Assoumani lors de son intervention au sommet des BRICS à Johannesburg, en Afrique, soulignant qu’à cet égard, l’engagement politique de l’Afrique en faveur de la Zlecaf demeure fort comme l’atteste la désignation de l’année 2023, comme étant l’année de l’accélération de sa mise en œuvre.
« J’invite alors les BRICS à s’intéresser à cet instrument, d’autant plus que selon un rapport de la CEA, les activités d’investissement et de commerce des BRICS offriront des opportunités importantes, pour le vaste secteur agricole inexploité de l’Afrique », a déclaré le chef de l’Etat comorien.
Par ailleurs, a-t-il indiqué, l’accession de l’Afrique au G20 offrirait à l’Afrique une plateforme centrale, pour amplifier ses positions sur les questions économiques mondiales, pour un multilatéralisme plus inclusif.
« Elle constituerait aussi, une opportunité pour le continent, d’œuvrer avec les BRICS, en faveur de l’avènement d’une gouvernance économique mondiale, plus juste et plus inclusive », a-t-il dit.
Azali Assoumani a rappelé que les relations commerciales entre l’Afrique et les BRICS sont multidimensionnelles et sont illustratives des nombreux avantages liés au commerce Sud-Sud.
Dans ce cadre, il a souligné que les BRICS représentent un des partenaires commerciaux majeurs du continent, et que leur poids économique et démographique constitue, un atout majeur inégalable, à l’échelle mondiale.
« Nos pays africains souhaiteraient alors, dans le cadre de ce partenariat, tirer parti des instruments de financement créés par les BRICS, tels que la Nouvelle Banque de Développement, dont l’objectif est de financer des projets de développement, en mettant l’accent sur la durabilité », a-t-il ajouté.
Au moment où le continent africain plaide pour des réformes profondes de l’architecture financière mondiale, le président de l’UA a exhorté les BRICS de jouer un rôle de groupe de pression, en faveur de ces réformes.
« Il faut souligner que le mécanisme de financement actuel des institutions financières mondiales n’est plus adapté, aux besoins de développement actuel, de l’Afrique. Aussi, des réformes structurelles et profondes de l’architecture financière mondiale sont plus que nécessaires, pour répondre aux nouveaux besoins qui ne sont pas pris en compte, dans l’actuel architecture mondiale », a-t-il dit.