Le candidat à la présidentielle de décembre 2023, Franck Diongo, n’entend pas tolérer un glissement du calendrier électoral ou un dialogue politique avant la tenue des scrutins, alors qu’avec les consultations lancées par la SADC, le doute plane, selon certains politiques, sur le respect du délai constitutionnel.
L’opposant Diongo, comme ses pairs, a échangé avec le Conseil consultatif électoral de la SADC (SEAC) en mission en RDC. Sa position reste inchangée. Selon le leader du Mouvement Lumumbiste progressiste (MLP), si les élections ne sont pas organisées au plus tard le 20 décembre 2023, il prendra acte de la fin du mandat du président Félix Tshisekedi.
« Dans ce cas, le peuple souverain reprendra son pouvoir et s’organisera à sa manière, c’est-à-dire il organisera une transition sans Monsieur Tshilombo (Félix Tshisekedi) comme chef de l’état. De la sorte, nous n’accepterons ni glissement ni dialogue, car telle est la volonté de notre peuple », a-t-il dit dans ses observations à l’équipe de la SADC.
Pour Franck Diongo, même si toutes les lois qui réglementent le processus électoral ont été votées et ficelées « selon le goût du régime » avec toutes les « insuffisances » qu’elles comportent, et que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est toujours contestée, « il n’y a pas des raisons pour que les élections ne soient pas organisées dans le délai constitutionnel ».
« En ma qualité du président du MLP et candidat à l’élection présidentielle de décembre 2023, je déclare solennellement que moi et le peuple congolais, n’accepterons aucun résultat octroyé et non mérité qui sera proclamé par la Commission électorale nationale indépendante, et ne reflétant pas la volonté du souverain primaire telle qu’exprimer par lui dans les urnes », a-t-il prévenu.
Franck Diongo a aussi exigé la transparence et la clarté dans l’approche de la Mission d’observation électorale de la SADC avant d’envisager toute autre perspective. Car, dit-il, « venir tenter de rééditer le même travers de 2018, votre présence dans notre pays en ce moment crucial serait sans objet, et donc non sens ».