Le parti de Moïse Katumbi remet en cause la légitimité du président Félix Tshisekedi. Selon Ensemble pour la République, le cinquième président congolais est issu « non pas de la volonté du peuple souverain mais d’un arrangement politique occulte ayant travesti la vérité des urnes ».
Cette famille politique qui avait soutenu la candidature de Martin Fayulu à la présidentielle de 2018 a affirmé que « les déclarations de l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa, attestées par le président français, Emmanuel Macron selon le concept du compromis à l’africaine, confirment d’une manière irréfragable l’illégitimité du pouvoir du président de la République », Félix Tshisekedi.
« Considérant que la fraude corrompt tout. Ensemble pour la République invite le peuple congolais, les institutions de la république et la communauté internationale à en tirer toutes les conséquences dans l’intérêt suprême de la république en vue de la promotion d’une véritable démocratie et de l’Etat de droit », a déclaré le parti de Katumbi à l’issue de la réunion de son comité directeur ténue dimanche 4 mars 2023, à Lubumbashi.
Ensemble pour la République a, dans la foulée, accusé le régime Tshisekedi de planifier la fraude à grande échelle dans le processus électoral en cours.
Ainsi, il exige la mise en place d’une Centrale électorale (CENI) réellement indépendante à même d’organiser des élections libres, inclusives, transparentes et crédibles. Il en est de même de la Cour constitutionnelle qui « doit être impartiale et non inféodée au régime illégitime en place ».
« Ensemble pour la République dénonce des manoeuvres insidieuses et prend bonne note de l’incapacité du régime en place de doter la CENI des moyens nécessaires pour organiser les élections dans les délais constitutionnels », a ajouté le camp Katumbi.
Face à cette situation, il a invité toutes les Forces vives de la nation (partis politiques, confessions religieuses, syndicats, associations culturelles et sportives et autres) attachées aux valeurs républicaines et démocratiques, à exiger un processus électoral transparent, inclusif et crédible ainsi que l’organisation des élections dans les délais constitutionnels.