Le président ougandais, Yoweri Museveni participera au sommet du Comité de dix pays (C10) de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, qui aura lieu le 23 novembre 2023, à Malabo, en Guinée équatoriale.
Les appels à la réforme de la gouvernance mondiale se multiplient. L’Afrique veut avoir deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU. Cependant, cette réforme tarde être opérée. C’est dans ce contexte que les dirigeants de dix pays africains mandatés par l’Union africaine pour négocier la réforme du CS de l’ONU vont se réunir à Malabo.
Le chef de l’Etat ougandais confirmé sa participation à ces assises. « Je viendrai certainement assister au sommet », a déclaré Yoweri Museveni au cours de son échange, la semaine passée, avec le ministre des Affaires étrangères et la coopération internationale de la Guinée équatoriale, Siméon Oyono Esono Angue, qui était porteur de la lettre d’invitation officielle envoyée par le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
Formé en 2005, le C10 est composé de 10 Etats africains et a pour objectif de renforcer et d’appuyer la position africaine unifiée dans les négociations gouvernementales en cours dans le cadre de l’ONU relatives à la réforme du Conseil de sécurité.
L’actuelle configuration des Nations unies a été établie après la seconde guerre mondiale. Le Conseil de sécurité se compose de quinze membres, dont cinq membres permanents : Chine, États-Unis, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni, et dix membres non permanents élus par l’Assemblée générale pour un mandat de deux ans. L’Afrique y est représentée par le Gabon, le Ghana et le Mozambique.
Les dirigeants africains exigent une nouvelle configuration qui tient compte des évolutions du monde. En mai dernier, le président kanyan William Ruto avait affirmé qu’il était temps de réformer le Conseil de sécurité de l’ONU et de le transformer d’un club exclusif de 5 membres permanents en un conseil mondial plus représentatif qui travaille pour les intérêts du monde entier.
« L’Afrique exige et mérite deux sièges permanents au Conseil de sécurité », avait-il déclaré au cours du sommet du Parlement panafricain sur la politique climatique et l’équité.