Le gouvernement burundais a, dans un communiqué publié lundi 26 février, dénoncé la complicité du Rwanda dans une nouvelle attaque des « terroristes » de Red Tabara menée dimanche à Buringa, dans la province de Bubanza.
Selon l’administration Ndayishimiye, cette attaque « lâche » a ciblé « un ménage en plein deuil » et a occasionné d’importants dégats humains et matériels. « 9 personnes mortes sur le champ, dont 6 femmes et un militaire qui intervenait pour secourir la population; 5 personnes blessées parmi elles 3 femmes; un véhicule incendié avec la dépouille mortelle qu’il transportait à la morgue; un autre véhicule et une moto garés sur place, incendiés; la permancence du parti CNDD-FDD de la localité, vandalisée », a dénoncé Jérôme Niyonzima, secrétaire général de l’Etat.
L’attaque a été revendiquée par le mouvement RED-Tabara, promettant de poursuivre sa lutte jusqu’à ce que « soient ouvertes des négociations inclusives pour une paix durable dans notre pays, le Burundi ».
Dénonçant la complicité du Rwanda, le Burundi a condamné cet acte « ignoble et barbare » dirigé contre une population innocente surprise en pleine circonstance de deuil.
« Le gouvernement du Burundi déplore encore une fois le comportement du Rwanda qui entretient, entraîne, et arme le groupe terroriste Red Tabara qui ne cesse d’endeuiller le Burundi par des attaques ciblant des populations innocentes et exige l’extradition du cerveau de ce groupe terroriste hébergé au Rwanda », a souligné Jérôme Niyonzima.
Face à la menace terroriste appuyée par le Rwanda, les autorités burundaises ont réitéré leur engagement à préserver la paix et la sécurité et a demandé aux comités mixtes de sécurité de redoubler de vigilance, afin de prévenir et déjouer de tels actes.
C’est la deuxième attaque de Red-Tabara depuis le début de l’année. En janvier, ce mouvement a visé les civils dans la localité de Vugizo, tuant un total de 20 personnes, dont « 12 enfants, parmi lesquels cinq de moins de cinq ans ; trois femmes dont deux enceintes ; et cinq hommes dont un des policiers qui intervenaient pour secourir les civils ».
L’administration Ndayishimiye a appelé tous les Burundais à faire front commun contre toute forme de terrorisme, et à communiquer aux autorités compétentes tout mouvement suspect, rappelant que la préservation de la paix est une responsabilité citoyenne et patriotique.
Entre le Burundi et et le Rwanda, les relations sont très tendues. Les frontières terrestres ont été fermées en janvier par le gouvernement burundais, accusant le Rwanda de soutenir les terroristes de RED-Tabara. Ce qu’a rejeté l’administration Kagame.