La Conférence économique africaine 2023 a été ouverte jeudi 16 novembre à Addis-Abeba. Elle est organisée conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Pendant trois jours, les participants se pencheront sur « les impératifs du développement industriel durable en Afrique.
Dans son discours, le secrétaire exécutif de la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique, Claver Gatete, a souligné la nécessité d’accélérer l’industrialisation pour un développement durable et inclusif.
« L’industrialisation est la clé d’une croissance et d’une transformation durables, car elle fournit des emplois, l’acquisition de compétences, l’innovation et l’emploi formel, en particulier pour les femmes et les jeunes », a déclaré le diplomate rwandais.
L’Afrique reste le continent le moins industrialisé, avec une capacité de production moins dotée qui ne représente que 2,1 pour cent de l’industrie manufacturière mondiale. Selon les experts, cette situation est encore compliquée par un commerce presque inexistant entre les pays africains, ce qui se traduit par des performances économiques moins souhaitées.
A l’ouverture des assises d’Addis-Abeba, les parties prenantes ont plaidé avec force en faveur de la libéralisation du commerce et la promotion du commerce intra-africain, qui a été identifié comme une condition préalable à la révolution industrielle de l’Afrique.
« Le moment est venu d’investir dans la valeur ajoutée de l’Afrique – car c’est la seule façon pour l’Afrique de changer le statu quo – en investissant dans ses abondantes matières premières et matières premières qui ont transformé les économies de plusieurs économies avancées », a indiqué Matthias Naab, directeur Afrique du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD-Afrique), précisant que l’Afrique doit veiller à ce que cette valeur ajoutée repose également sur l’approche des chaînes de valeur régionales.
Matthias Naab a aussi souligné que « le PNUD soutient les pays africains – grâce à notre présence dans tous les pays africains – en travaillant avec les gouvernements pour élaborer et mettre en œuvre des politiques de transformation économique structurelle. En ce qui concerne spécifiquement le commerce intra-africain, nous nous engageons – en travaillant avec les agences sœurs des équipes de pays des Nations Unies, à garantir que les cadres de coopération des Nations Unies pour le développement durable et nos propres documents de programme de pays du PNUD identifient le commerce, l’investissement et l’industrie – comme des leviers essentiels pour croissance économique et développement durable ».