Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exhorté mercredi les dirigeants régionaux (EAC, SADC, UA…) a priorisé le dialogue dans le cadre de la résolution de la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où Kinshasa accuse Kigali d’agression.
António Guterres a fait cette exhortation lors de la présentation, devant l’Assemblée générale, de son rapport 2023 sur l’activité de l’ONU et de ses priorités pour 2024. Dans son discours, il a rassuré qu’il ne renoncera jamais à œuvrer en faveur de la paix et a rappelé que l’ONU a été fondée sur la recherche de la paix.
Evoquant la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, où plusieurs millions de personnes fuient les offensives des rebelles du M23 appuyés par l’armée rwandaise, le chef de l’ONU a appelé les différentes parties prenantes à privilégier le dialogue.

« Dans l’est de la République démocratique du Congo, j’appelle tous les groupes armés à déposer les armes et j’exhorte les dirigeants régionaux à donner la priorité au dialogue », a-t-il déclaré, rappelant que le Conseil de sécurité a accepté l’appel lancé depuis des années à soutenir les opérations d’imposition de la paix et de lutte contre le terrorisme menées par des partenaires régionaux, notamment l’Union africaine, avec des mandats du Conseil et soutenues par des contributions statutaires.
Dans son rapport 2023, Guterres a indiqué que l’ONU a travaillé avec l’Union africaine et des partenaires régionaux pour que l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération (accord-cadre d’Addis-Abeba) continue de servir de mécanisme de coopération régionale.

« En République démocratique du Congo, nous avons œuvré à ce que les priorités concernant les femmes et la paix et la sécurité soient prises en compte dans le plan de transition, ce qui a permis d’augmenter la participation des femmes au processus de paix de Nairobi, qui étaient représentées dans près de la moitié des 110 organisations concernées de la société civile. Notre travail a également contribué à faire adopter des mesures temporaires spéciales dans le droit électoral pour mobiliser la nomination de candidatures féminines. Afin d’améliorer la sécurité des femmes, nous avons réalisé une cartographie des conflits, procédé à une alerte rapide et effectué une analyse, et nous avons déployé des équipes de liaison mixtes et des patrouilles tenant compte des questions de genre », a-t-il écrit dans le document consulté mercredi par Afriquactu.net.

Par ailleurs, le secrétaire général de l’ONU a aussi déploré les crises sécuritaires qui prévalent notamment au Soudan, au Sahel, en Ukraine et à Gaza.
Alors que les conflits se multiplient, les besoins humanitaires mondiaux atteignent un niveau sans précédent, mais le financement ne suit pas le rythme, Guterres a appelé renforcer et renouveler les cadres mondiaux de paix et de sécurité pour faire face aux complexités du monde multipolaire d’aujourd’hui.