En visite de 6 jours en République démocratique du Congo (RDC), le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), Ramesh Rajasingham, a échangé lundi 11 mars à Kinshasa, avec le ministre congolais des Affaires sociales, action humanitaire et solidaire nationale, Modeste Mutinga, sur la crise humanitaire et l’importance d’une collaboration étroite entre le gouvernement et les partenaires humanitaires.
Selon OCHA, l’objectif de cette collaboration est de répondre de manière coordonnée et efficace aux besoins des populations touchées par les conflits armés dans l’Est du pays, ainsi que par les chocs climatiques qui frappent le pays depuis plusieurs mois.
Ce mardi, Ramesh Rajasingham s’est rendu au Nord-Kivu, où d’intenses combats se déroulent entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise.
Dans cette partie du pays, son agenda prévoit des rencontres avec les autorités provinciales, les acteurs humanitaires et les organisations de la société civile impliquées dans la réponse humanitaire. Il aura également l’occasion d’échanger avec les personnes touchées par la crise.
Après le Nord-Kivu, il se rendra au Sud-Kivu. « Il rencontrera les responsables de la MONUSCO, les bailleurs de fonds et les acteurs humanitaires. Les échanges porteront sur les dispositions pratiques à mettre en place pour assurer la poursuite des opérations humanitaires, en toute sécurité et dans le respect des principes humanitaires, après le retrait de la MONUSCO », précise OCHA.
La situation humanitaire en RDC reste dramatique et complexe. Près d’un quart de la population du pays (25,4 millions de personnes) a des besoins multisectoriels élevés en 2024. L’escalade des tensions, des conflits intercommunautaires et de l’instabilité dans l’est de la RDC exacerbe les défis humanitaires existants, tels que l’insécurité alimentaire et les graves problèmes de protection, notamment liés au genre. violence. Cette année, les acteurs humanitaires ont besoin de 2,6 milliards de dollars pour venir en aide à 8,7 millions de personnes parmi les plus vulnérables du pays.