Est de la RDC : « les différends doivent être résolus par le dialogue » (Chine)

La Chine a appelé à la cessation immédiate des hostilités dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise poursuivent leurs offensives. Face à cette escalade de violence, Fu Cong, représentant permanent de la Chine à l’ONU, a encouragé les parties au conflit à résoudre leurs différends par le dialogue.

Lors de son intervention mercredi 24 avril devant le Conseil de sécurité, le diplomate chinois a indiqué que son pays espère que la RDC et le Rwanda saisiront l’occasion du prochain sommet du Mécanisme de suivi régional de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour réaffirmer leurs engagements solennels à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale, à ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures de chacun et à ne pas soutenir les groupes armés.

« Nous encourageons les pays de la région à mettre en œuvre les processus de Luanda et de Nairobi et exhortons les groupes armés à cesser immédiatement la violence. Les différends doivent être résolus par le dialogue et le recours aux moyens militaires doit être évité », a-t-il déclaré, souligant que la situation sécuritaire fragile de la région, l’escalade de la violence ainsi que la sombre situation humanitaire sont véritablement préoccupantes.

Tu Cong a, dans la foulée, appelé la communauté internationale à continuer à soutenir les efforts visant à résoudre les problèmes africains selon des méthodes africaines et à soutenir l’amélioration des relations entre les pays de la région.

« La communauté internationale devrait soutenir les efforts régionaux visant à maintenir la sécurité commune. La Chine salue les efforts des pays de la région pour renforcer leur coopération dans les questions liées à la défense et à la gestion des frontières. Nous reconnaissons le rôle actif du Groupe de contact et de coordination dans la promotion du DDR ainsi que des opérations de maintien de la paix menées par l’Ouganda, le Burundi et la SADC dans l’est de la RDC. L’UA accueillera également le deuxième sommet quadripartite avec la CAE, la CEEAC, la SADC et la CIRGL afin de renforcer davantage la coordination entre les organisations régionales et de former une synergie pour maintenir la stabilité. La communauté internationale doit continuer à soutenir les efforts visant à résoudre les problèmes africains selon des méthodes africaines et à soutenir l’amélioration des relations entre les pays de la région. La Chine apprécie le dévouement de l’Envoyé spécial Xia Huang et sa médiation diplomatique et encourage son bureau à maintenir le soutien nécessaire au processus de paix régional », a-t-il ajouté.

Jugeant essentiel de promouvoir le développement commun et de construire une base solide pour la paix, la Chine a noté que la pauvreté et le sous-développement sont les causes profondes des troubles prolongés dans la région des Grands Lacs.

Ainsi, a suggéré le diplomate chinois, la communauté internationale devrait aider les pays de la région à relever les défis du développement, à accroître l’aide humanitaire et à renforcer les capacités nationales de croissance, en vue de promouvoir la paix par le développement.

« Récemment, la RDC, la Zambie, l’Angola, le Kenya et l’Ouganda ont approfondi leur coopération dans des domaines tels que les infrastructures transnationales, l’extraction d’énergie et la circulation du personnel, transformant les dotations en ressources et les dividendes démographiques en avantages pour le développement. Les agences de développement des Nations Unies devraient apporter un soutien fort aux pays de la région dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et déployer davantage d’efforts dans les domaines de l’éradication de la pauvreté, de la sécurité alimentaire, de l’éducation et de l’emploi, pour n’en citer que quelques-uns », a-t-il dit.

La Chine a précisé que, son côté, elle travaille avec les pays de la région dans le cadre du FOCAC pour mettre en œuvre un grand nombre de projets axés sur les résultats dans les domaines des affaires et du commerce, des infrastructures, de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.