Les pourparlers entre la RDC et le Rwanda sous la médiation de l’Angola ont pour objectif de conduire à un « cessez-le-feu permanent » dans la partie orientale du pays de Félix Tshisekedi, a déclaré jeudi à Luanda le président sud-africain, Cyril Ramaphosa alors qu’il s’entretenait avec son homologue angolais, João Lourenço.
L’initiative négociée par João Lourenço pour faire taire les armes au Nord-Kivu, « c’est quelque chose d’extrêmement important et qui doit être célébré », a affirmé le Cyril Ramaphosa saluant les efforts déployés par son homologue « pour réaliser cet exploit ».
Alors que l’armée rwandaise continue d’occuper des localités dans l’Est de la RDC, le chef de l’Etat sud-africain a laissé entendre que l’objectif du processus de paix de Luanda « est que ce cessez-le-feu soit permanent et que les différents pays concernés poursuivent leurs efforts pour le renforcer ».
« J’ai eu une approche avec son excellence le président João Lourenço et je l’ai remercié pour les efforts dont il a fait preuve dans la médiation de la situation à laquelle nous assistons actuellement en RDC et des acquis obtenus jusqu’à présent, à savoir le cessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda », a-t-il déclaré.
Conclu le 30 juillet à Luanda, l’accord de cessez-le-feu entre Kinshasa et Kigali est entré en vigueur le 4 août. Dans sa résolution adoptée mardi dernier, autorisant la Monusco à soutenir la SAMIDRC, la force régionale de la SADC qui appuie l’armée congolaise contre la coalition M23-RDF, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est félicité de cet accord ainsi que de la décision de rendre opérationnel le plan de neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda et d’élaborer un plan de désengagement des forces.
Par la même occasion, le CS a appelé à une cessation durable des hostilités, soulignant qu’il importe de s’attaquer aux causes profondes du conflit et de régler pacifiquement les différends par le dialogue.
Pour l’organe exécutif de l’ONU, il convient de respecter la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo et importe d’avoir des initiatives politiques et des mesures coercitives coordonnées et complémentaires.
Ainsi, a-t-il demandé à toutes les parties d’intensifier le dialogue diplomatique et de prendre des mesures concrètes en vue d’une désescalade et d’une solution pacifique et durable au conflit prolongé dans la région, appuyant tous les efforts visant à parvenir à une cessation des hostilités et à ouvrir la voie à un règlement diplomatique, y compris le rôle crucial joué par les processus de paix régionaux, en particulier les processus de Luanda et de Nairobi, la Monusco, le Bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs et les partenaires internationaux.