La SADC a réaffirmé samedi soir sa détermination sans faille à continuer d’apporter son soutien militaire à la RDC face à l’agression rwandaise : « La SAMIDRC continuera de soutenir résolument les efforts visant à remédier à la situation sécuritaire et humanitaire instable et en détérioration qui prévaut dans l’est de la RDC », a assuré l’organisation régionale, qui a perdu une dizaine de soldats ce week-end lors des combats contre les RDF-M23 à Sake, au Nord-Kivu.
Les RDF-M23 ont attaqué vendredi la position la SAMIDRC près de Goma. Les troupes de l’Afrique australe ont annoncé avoir réussi à repousser les forces négatives loin de la ville volcanique. Dans sa déclaration, la SADC a condamné sans équivoque cet acte d’agression, ajoutant que de telles actions portent atteinte à la souveraineté, à l’intégrité territoriale, à la paix et à la sécurité de la RDC et de la région.
« La SADC réaffirme son engagement indéfectible à continuer de soutenir la RDC dans sa quête de sauvegarde de son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, ainsi que d’une paix, d’une sécurité et d’un développement durables. À cette fin, la SAMIDRC continuera de soutenir résolument les efforts visant à remédier à la situation sécuritaire et humanitaire instable et en détérioration qui prévaut dans l’est de la RDC », a-t-elle déclaré.
Saluant les actions des hommes et des femmes courageux de la SAMIDRC qui ont sacrifié leur vie pour la région, la SADC a appelé la communauté internationale, y compris les Nations unies, à dénoncer ces actions illégales du M23.
« La région de la SADC réitère sa solidarité avec le peuple de la RDC et le félicite pour sa résilience face aux actions brutales perpétrées par le M23 et d’autres groupes armés », a-t-elle ajouté.
L’organisation dirigée par le Zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a qualifié l’offensive rwandaise de « violation flagrante » du cessez-le-feu convenu dans le cadre du processus de Luanda dirigé par le président angolais, João Manuel Gonçalves Lourenço en sa qualité de Champion de l’Union africaine pour la paix et la réconciliation en Afrique.
Ainsi, a-t-elle exhorté toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations au titre du cessez-le-feu. Elle a également appelé à la cessation immédiate des hostilités et des atrocités perpétrées par le M23 ainsi qu’au retrait inconditionnel de toutes les positions occupées.
La SADC a encouragé en outre les parties à se conformer aux termes et conditions des accords de paix existants et à s’engager, par le dialogue, en faveur d’une paix, d’une sécurité et d’une stabilité durables en RDC et dans la région.
L’opérationnalisation de la SAMIDRC est conforme au principe d’autodéfense collective décrit dans le Pacte de défense mutuelle de la SADC (2003). Le Pacte souligne que : « Toute attaque armée perpétrée contre l’un des États membres sera considérée comme une menace à la paix et à la sécurité régionales et entraînera une action collective immédiate ».
