La République démocratique du Congo (RDC) éprouve d’énormes difficultés pour acquérir des armes afin de protéger son intégrité nationale et faire face aux groupes armés nationaux et étrangers.
Cette situation déplorable est consécutive à la résolution 2641 prise par le Conseil de sécurité de l’ONU de maintenir le pays de Félix Tshisekedi sous le régime de notification sur l’achat des armes. Il s’agit, en réalité, d’un embargo voilé, dénoncent les organisations de la société civile.
Actuellement, quelques localités dans la province du Nord-Kivu sont contrôlées par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. L’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC sont menacées. Malgré l’option diplomatique mise en place, la situation sur le terrain n’évolue pas. Les Congolais se mobilisent derrière l’armée pour la défense de la patrie.
Pendant ce temps, le gouvernement congolais annonce avoir déjà saisi l’ONU pour la levée du régime de notification. La demande de la RDC est sous examen, a indiqué le chef de la diplomatie congolaise.
« La demande de la levée de l’obligation de déclarer la vente d’une catégorie d’armes à la RDC déjà introduite au Comité des sanctions et est sous examen.Toutes manifestations contre les institutions/ONU ou les partenaires extérieurs desserviront la RDC au profit de ses ennemis », a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.
Pour sa part, Daniel Shekomba, ancien candidat à la présidentielle de 2018, pense que « la seule façon de contourner l’embargo des armes sur la RDC, c’est de recruter les compagnies militaires privées, qui prennent la responsabilité de se doter des armes nécessaires pour faire la guerre ».
L’ONU a martelé, contrairement à ce qui se dit, que la RDC n’est pas sous embargo. Le régime de notification est celui qui demande ‘’aux fournisseurs d’armes de notifier le Conseil de sécurité que telles ou telles armes ont été fournies aux forces régulières du gouvernement de la RDC », explique un diplomate onusien.
Reagan Ndota