Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) condamne fermement les attaques perpétrées depuis le lundi 25 juillet 2022, contre les bureaux, entrepôts et domiciles privés du personnel des Nations unies dans la province du Nord-Kivu.
Ces attaques sont selon le BCNUDH, la conséquence directe des discours de haine et messages incitant à l’hostilité, à la violence contre le personnel des Nations unies et en particulier de la Monusco ces dernières semaines.
Dans un communiqué, cette structure de l’ONU a rappelé que « l’incitation à l’hostilité et à la violence contre les Nations Unies et leur personnel sont des crimes internationaux imprescriptibles et exposent leurs auteurs et instigateurs quel que soit leur statut officiel à des poursuites judiciaires ».
« La liberté de manifestation pacifique est un droit fondamental consacré par la Constitution et reconnu à tout citoyen qui l’exerce librement dans le cadre strictement défini par la loi. La violence, quelle que soit la forme est inacceptable et est incompatible avec les buts légitimes poursuivis dans le cadre d’une manifestation », a-t-il ajouté.
Face à cette situation, les autorités congolaises ont été appelées à prendre des mesures diligentes et efficaces pour remplir leurs obligations de protection du personnel et des bâtiments des Nations unies dans le strict respect des droits de l’homme.
Par la même occasion, le BCNUDH demande aux organisations de la société civile, leaders communautaires, religieux, politiques et influenceurs de sensibiliser les populations à la non-violence, à exercer de la retenue et à se distancier des discours de haine et messages incitatifs à la violence et l’hostilité.
Depuis lundi, les populations de Goma au Nord-Kivu manifestent pour exiger le départ de la Monusco. Elles reprochent à la force onusienne d’être « inefficace et incapable » de protéger les civils et restaurer la paix.
Reagan Ndota