La rencontre Tshisekedi-Kagame, prévue dimanche 15 décembre à Luanda, devrait, selon plusieurs sources diplomatiques, déboucher sur un accord de paix devant mettre fin au conflit qui oppose la RDC et le Rwanda. Membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie se dit « fermement convaincue » qu’un dialogue « direct et franc » sous la médiation angolaise offre une réelle opportunité de parvenir à une solution « politique durable et viable » à la crise.
Moscou a noté des progrès réalisés dans les négociations que dirige le président angolais, João Lourenço. « Nous fondons de grands espoirs sur la rencontre entre les présidents de la RDC et du Rwanda qui doit avoir lieu à la fin de cette semaine », a déclaré Dmitry Polyanskiy, représentant permanent adjoint de la Russie, lors d’une réunion d’information du Conseil de sécurité de l’ONU sur la RDC, tenue lundi 9 décembre.
A quelques jours du sommet de Luanda, le diplomate russe a préconisé de résoudre toutes les contradictions « exclusivement » par des moyens politiques et diplomatiques, tout en tenant compte des intérêts fondamentaux de toutes les parties prenantes.
« Les populations de la région, et surtout les civils de la RDC, méritent l’instauration de la paix et de la stabilité tant attendues sur leur sol », a-t-il souligné, assurant que son pays, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, continuera de faciliter les efforts visant à résoudre la crise dans l’est de la RDC.
En même temps, la Russie a réaffirmé la nécessité de prendre des mesures concrètes en vue de mettre un terme à toute interaction de l’État avec les groupes armés illégaux. Pour le pays de Vladimir Poutine, il est clair que sans de telles mesures, « il sera impossible de parvenir à un accord durable et soutenu pour régler une multitude de problèmes qui affligent l’est de la RDC ».
« Nous pensons donc qu’il est de plus en plus urgent de relancer le processus de Nairobi sous les auspices de la Communauté de l’Afrique de l’Est ou de lancer des initiatives régionales similaires pour trouver des « solutions » aux questions sensibles liées au problème des groupes armés illégaux », a ajouté Dmitry Polyanskiy.
S’agissant de la coopération entre l’ONU et la SADC, la Russie a souhaité que le soutien des Casques bleus aux forces de la SAMIDRC joue un rôle important pour assurer les conditions nécessaires sur le terrain au succès de la diplomatie.