La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) réitère ses appels en vue de la levée inconditionnelle et immédiate des sanctions imposées aux citoyens et aux institutions du Zimbabwe.
Dans une déclaration faite mardi 25 octobre, le président de l’organisation régionale, Félix Tshisekedi a réaffirmé la solidarité de la SADC au gouvernement et au peuple de la République du Zimbabwe.
Le Zimbabwe est sous le coup de sanctions américaines et de l’Union européenne depuis vingt ans, imposées après la violente répression d’opposants au régime de Robert Mugabe lors de la présidentielle en 2002.
La SADC se dit profondément préoccupée par l’affirmation selon laquelle les sanctions sont de nature ciblée et visent à punir unilatéralement quelques individus. Félix Tshisekedi fait remarquer qu’en réalité, cette situation a un effet d’entraînement sur le reste du pays en imposant une perception négative généralisée du Zimbabwe à travers le monde, en particulier sur les marchés financiers internationaux qui sont particulièrement sensibles.
« La SADC est attachée à la consolidation de la démocratie en Afrique australe, et bien sûr, ailleurs dans le monde. Il est prévu que le Zimbabwe organise des élections nationales régulières à la mi-2023. Dans cette perspective, la SADC appelle ceux qui ont imposé des sanctions au Zimbabwe à permettre aux citoyens du pays d’exercer leurs droits démocratiques et à ne pas utiliser les sanctions comme un mécanisme occulte destiné à provoquer un changement de régime », a-t-il dit.
La situation économique du Zimbabwe s’aggrave
Le pays n’est pas en mesure d’attirer les investissements directs étrangers, les lignes de crédit et les autres services financiers essentiels au développement socio-économique du pays, regrette le président de l’organisation régionale.
« La situation est d’autant plus préoccupante compte tenu du fait que le monde oeuvre à la reprise rapide de l’économie suite à crise liée à la pandémie de COVID-19 qui a paralysé la société et l’économie pendant au moins deux ans ; situation qui est aujourd’hui aggravée par une hausse générale de l’inflation au niveau international. Le Zimbabwe, comme la plupart des pays en développement, est particulièrement exposé à ces tendances et les sanctions unilatérales aggravent la situation de son économie », a-t-il ajouté.
La SADC dit soutenir pleinement la conclusion du rapporteur spécial selon laquelle les sanctions, y compris les sanctions indirectes, et les différentes formes de non-respect par les banques et les entreprises étrangères ont eu un impact significatif sur la population et le gouvernement, et ont aggravé les problèmes économiques et humanitaires préexistants.
Reagan Ndota