Alors que le gouvernement congolais a levé l’option d’écourter le plan de retrait de la Monusco qui était prévu en 2024, la Chine tient, quant à elle, à ce que les casques bleus restent encore sur le territoire de la RDC.
Geng Shuang, ambassadeur de la Chine à l’ONU, a déclaré vendredi devant le Conseil de sécurité que son pays soutient la prolongation du mandat de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco).
Intervenant dans le même sens, la représentante de l’Albanie fait remarquer que « la Monusco joue toujours un rôle essentiel en RDC ».
Albana Dautllari souhaite que la proposition de révision du plan de transition soit menée avec précaution, afin que la Mission se retire progressivement et en douceur, sans à-coups dans sa gestion et dans le seul intérêt de la population congolaise.
Levée du régime de notification sur l’achat d’armes
Geng Shuang a également déclaré que selon les indications, les groupes armés possèdent des armes bien plus sophistiquées que celles en possession des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Cela montre, dit le diplomate chinois, les effets délétères de l’embargo qui pèsent sur la RDC et qui l’empêche d’assurer sa sécurité. « Or, les Africains eux-mêmes ont demandé à de maintes reprises la levée de cet embargo », a-t-il rappelé, invitant le Conseil de sécurité à suivre cet appel.
Le secrétaire général de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), Peter Mutuku a, pour sa part, évoqué la détermination des pays de la CAE à rester engagés en faveur de la réconciliation, la paix pérenne et la mise en œuvre des volets politique et militaire du processus de Nairobi.
S’agissant du volet militaire, il a rappelé l’objectif de garantir le désarmement de tous les groupes armés en assurant le rapatriement de combattants étrangers dans leurs pays d’origine et la réinsertion sociale des anciens combattants dans la société.
Reagan Ndota