Le président Félix Tshisekedi perd un allié de taille. Le successeur de Joseph Kabila au Palais de la Nation ne peut plus compter sur le soutien de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, Moïse Katumbi, pour rempiler en 2023, car, ce dernier a décidé, lui aussi, de briguer la magistrature suprême.
A la tête d’un parti politique implanté dans les 26 provinces de la République démocratique du Congo (RDC), Katumbi a annoncé, ce vendredi 16 décembre 2022, sa candidature à la prochaine présidentielle.
« Je suis candidat, car la situation du Congo est chaotique et car je dois sauver un peuple en danger », a-t-il déclaré dans une interview accordée à un média français.
Moïse Katumbi qui a soutenu la candidature de Martin Fayulu à la présidentielle de 2018, pense être l’homme qu’il faut pour remettre sur les rails la RDC, pays potentiellement riche mais dont plus de la moitié de la population vit dans la pauvreté.
Le président du parti Ensemble pour la République affirme avoir « une vision et un programme » pour « reconstruire l’armée et la sécurité du pays » et pour « créer des emplois et refaire les infrastructures ».
En 2023, il fera face notamment à Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Adolphe Muzito et probablement Denis Mukwege (prix Nobel de la paix) dont la candidature est réclamée par plusieurs organisations de la société civile.
Moïse Katumbi a été décrit en 2015 comme « le deuxième homme le plus puissant en République démocratique du Congo après l’ex-président Joseph Kabila » par l’hebdomadaire anglais The Economist et nommé « personnalité de l’année 2015 » selon un sondage mené par le magazine Jeune Afrique auprès de ses lecteurs.
Reagan Ndota