En Zambie, le président Hakainde Hichilema a approuvé le code pénal de 2022 qui abolit la peine de mort et le délit pénal de diffamation du président, qui figuraient dans les textes de loi zambiens depuis l’ère pré-indépendance.
Le chef de l’Etat zambien est d’avis que « la diffamation criminelle du président était une loi archaïque incompatible avec la démocratie moderne ».
« Bien qu’il ait été conçu pour protéger la présidence, nous pensons qu’il a entravé la croissance de la démocratie et étouffé la liberté d’expression et les libertés fondamentales », a-t-il déclaré mercredi au cours d’un déjeuner intéractif organisé pour célébrer ces deux mesures.
Hichilema a, à cette occasion, rappelé « qu’il y a assez de lois pour prendre soin des discours indésirables et des discours haineux », précisant que « par le biais de consultations avec différentes parties prenantes, nous continuerons à abroger les lois qui entravent la croissance économique et la démocratie ».
Abolition de la peine de mort
Le gouvernement français a salué cette décision. « La France est engagée avec détermination pour l’abolition universelle de la peine de mort, châtiment injuste, inhumain, inefficace et appelle tous les États l’appliquant encore là établir un moratoire en vue de son abolition définitive », a indiqué Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères.
L’ONU a rappelé que le recours à la peine de mort n’est pas compatible avec le droit à la vie et le droit de ne pas être soumis à la torture et à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Il existe un consensus croissant en faveur de l’abolition universelle de la peine de mort. Quelque 170 États ont aboli la peine de mort ou instauré un moratoire de droit ou de fait sur son application.
Reagan Ndota