Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme en RDC appelle à traduire en justice les auteurs des discours incitatifs à la discrimination.
A quelques mois des élections, deux membres du gouvernement sont reprochés d’avoir tenu des discours incitant à la haine tribale et raciale. Outré, le BCNUDH encourage « l’ouverture systématique d’enquêtes » sur ces faits répréhensibles.
Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu a, au cours d’un meeting, appelé les Congolais à pas voter celui dont l’identité de ses parents n’est pas connue. Pour sa part, le ministre du Commerce extérieur, Jean-Lucien Busa, a qualifié « d’ennemi » celui dont son père n’est pas Congolais.
Le département des droits de l’homme de l’ONU estime que ces messages sont attentatoires à la dignité humaine et peuvent entraîner des conséquences néfastes sur la paix, la sécurité et la cohésion nationale.
« Le BCNUDH note avec inquiétude la montée des discours incitatifs à la discrimination et à l’hostilité par des leaders politiques en RDC. Cette rhétorique inflammatoire, répréhensible par la loi, est de nature à accentuer le sentiment d’exclusion, de discrimination et inciter les populations à l’hostilité et à la violence dans le contexte préélectoral », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Ainsi, il réitère son appel pressant aux leaders et membres de partis politiques, membres de la société civile, influenceurs et leaders communautaires et religieux à la retenue et à privilégier des discours respectueux de la liberté et de la dignité humaine.
Le BCNUDH dit soutenir l’engagement pris par les hautes autorités du pays de prévenir les discours de haine dans la société congolaise.
Reagan Ndota