Victime de « violation des droits politiques » à Kikwit, ville située dans la province du Kwilu, Ouest de la RDC, le Premier ministre honoraire, Adolphe Muzito obtient le soutien d’Amnesty International, un mouvement mondial qui « défend les droits humains, exige que les victimes obtiennent réparation et que les auteurs soient traduits en justice ».
Dans une correspondance adressée au chef du gouvernement congolais, la coordonnatrice d’Amnesty International France, Colette Febvre a affirmé que son organisation va diligenter une enquête pour déterminer les responsabilités.
Les activités programmées par le leader de Nouvel Elan à Kikwit ont été annulées « sur instruction du régime Tshisekedi », a dénoncé le parti de Muzito. L’armée et police ont été « instrumentalisées » pour empêcher l’opposant de tenir un meeting et une conférence à l’Université de Kikwit.
« Nous vous tenons pour responsable des violations des droits humains et libertés politiques dans la ville de Kikwit province du Kwilu. Un dossier sera ouvert à cet effet », a écrit Amnesty International France à Sama Lukonde.
Dans la foulée, cette organisation a invité le gouvernement congolais à laisser Muzito « tenir ses activités politiques sans interférence de vos services ».
Ci-dessous, l’intégralité de la correspondance
J’appelle votre esprit d’écoute et collaboration à procéder immédiatement à la protection et sécurisation de l’opposant Adolphe Muzito membre du présidium de Lamuka et résident du Parti Nouvel Elan. Il serait mieux de laisser ce dernier tenir ses activités politiques sans interférence de vos services.
Nous vous tenons pour responsable des violations des droits humains et libertés politiques dans la ville de Kikwit province du Kwilu. Un dossier sera ouvert à cet effet.
Comme vous le savez, Monsieur Adolphe Muzito n’a pas tenu son rassemblement dans la ville de Kikwit le vendredi 17 février 2023 comme il l’avait prévu. Un important dispositif sécuritaire a été déployé dans plusieurs endroits dans la ville de Kikwit, notamment à proximité du lieu, où le rassemblement devait se tenir. Ce qui est regrettable, votre gouvernement vient d’interdire la conférence de Monsieur Adolphe Muzito prévue à l’université de Kikwit ce 22/2/2023. Ce qui porte à croire qu’il y a une décision de votre part visant à museler ce dernier.
Amnesty International se trouve dans l’obligation de diligenter une enquête pour déterminer les responsabilités.
Cependant, si les meetings des opposants sont empêchés, ce qu’il y a un sérieux problème de la mise en applicabilité de l’Etat des droits.Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de notrefranche collaboration.
Colette Febvre, coordonnatrice