L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a décidé dimanche d’envoyer « le plus tôt possible » les présidents Salva Kiiir, William Ruto et Omar Guelleh, au Soudan pour réconcilier les parties belligérantes.
Les combats à l’arme lourde font rage dans la capitale soudanaise et dans ses banlieues entre l’armée régulière dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR), d’ex-miliciens de la guerre du Darfour devenus supplétifs de l’armée avant d’essayer de la déloger du pouvoir depuis samedi.
L’IGAD qui s’est réunie urgemment par visioconférence dimanche, a appelé à une cessation immédiate des hostilités entre les deux parties.
Les présidents William Ruto (Kenya), Salva Kiir (Soudan du Sud), Yoweri Museveni (Ouganda), Ismail Omar Guelleh (Djibouti) et Hassan Sheikh Mohamud (Somalie) ont appelé le général du Conseil souverain de transition Abdel Fattah al-Burhan et le général Mohamed Hamdan Dagalo à arrêter la guerre et à reprendre la négociation.
Par ailleurs, une mission de réconciliation conduite par Ruto, Kiir et Guelleh va être envoyée « le plus tôt possible ». L’IGAD a rappelé que la stabilité au Soudan est la clé de la stabilité sociale et économique de la région.
Le conflit, ont-ils ajouté, compromet les progrès de la paix réalisés au cours des quatre derniers mois. Les dirigeants ont également demandé aux deux groupes de fournir un couloir sûr pour l’aide humanitaire à Khartoum et dans d’autres villes touchées.
Au moins 97 civils ont été tués et 365 autres blessés depuis que des combats ont éclaté au Soudan entre l’armée et des troupes paramilitaires.