Le président kenyan, William Ruto a appelé les Etats membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) à supprimer les obstacles sur la circulation des personnes, des services et des biens afin de renforcer l’intégration régionale nécessaire à la croissance et au développement durables.
Selon lui, il est de la responsabilité des Etats de la région de supprimer les barrières frontalières qui sont depuis devenues, dénonce-t-il, des barrages routiers et des obstacles à la circulation des personnes, des biens et des services.
Le chef de l’Etat kenyan fait cette déclaration mardi 2 mai à l’occasion de la publication du rapport sur l’état de la migration dans l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique. Ce rapport fournit des suggestions politiques pour relever les défis liés à la promotion des dimensions de mobilité de l’intégration régionale, y compris la migration de main-d’œuvre, et la poursuite de la collaboration entre les communautés économiques régionales (CER) dans les domaines d’intérêt commun.

William Ruto a critiqué les frontières politiques comme étant « démodées et source de division », et a exhorté la région à travailler ensemble pour construire des ponts d’amitié.
« Nous ne devons pas accorder de crédibilité aux frontières artificielles qui existent dans notre région et au produit d’une conférence tenue à Berlin, en Allemagne, qui a divisé notre continent et nous a attribué des frontières. Nous devons faire tomber ces barrières, les transformer en tremplins et construire des ponts d’amitié », a-t-il déclaré.
Le président kenyan a également invité les décideurs politiques concernés de la région à utiliser l’analyse et les recommandations du rapport pour éclairer leurs efforts d’élaboration et de mise en œuvre des politiques afin de faire progresser l’élément essentiel de la mobilité humaine, ainsi que son contexte plus large d’intégration régionale.
Le rapport réalisé par l’EAC, l’IGAD et l’OIM est la première analyse complète des dimensions de mobilité de l’intégration régionale, couvrant les tendances de la migration et de la mobilité, le commerce et la mobilité, la mobilité de la main-d’œuvre, la santé transfrontalière, le changement climatique et la mobilité humaine, la réintégration durable, le genre, la gestion intégrée des frontières, la numérisation, et le Pacte mondial pour la migration.
L’analyse couvre 12 pays de la région de l’Afrique de l’Est et de la Corne de l’Afrique : Burundi, Djibouti, République démocratique du Congo, Éthiopie, Érythrée, Kenya, Rwanda, Somalie, Soudan du Sud, Soudan, République-Unie de Tanzanie et Ouganda.