Après 6 jours d’activités intenses, la mission d’audit externe du fichier électoral mise en place par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a présenté solennellement, lundi 22 mai à Kinshasa, les conclusions de son travail, rejeté cependant par l’opposition qui exige la requalification du processus électoral et l’audit du fichier électoral par une organisation internationale réputée.
Sur la base des constats et résultats d’analyses, l’équipe dirigée par Janet Love, Muhabi Lufu, Joseph Topangu, Kabata Kabamba et Vianney Nzanzu, a établi que le « fichier électoral est fiable », à la satisfaction du président de la centrale électorale, Denis Kadima qui, en dépit des revendications de l’opposition, dit avoir clôturé définitivement l’étape de l’enrôlement des électeurs, annonçant la convocation du corps électoral et la présentation de l’avant-projet de loi portant répartition des sièges.
Sur les 47.299.364 enrôlés bruts, la mission d’audit a validé 43.955.191(92,93%) à la suite de la radiation de 3.344.183 (7,07%), dont 2 235.798 doublons, 976506 mineurs, 140239 avec des problèmes des photos, 1559 données test.
L’objectif de l’audit a été de procéder à l’analyse qualitative et quantitative des données du fichier électoral en vue d’identifier ses forces et faiblesses et, le cas échéant, formuler des recommandations.
Cependant, ces opérations conduites par le bureau Kadima n’a pas rencontré l’adhésion de certaines parties prenantes, notamment l’opposition et les Eglises catholique et protestante.
Il y a quelques jours, les deux confessions religieuses ont exhorté la CENI, notamment à s’en tenir au principe de l’audit externe du fichier électoral par un organisme international indépendant, avec obligation que ce dernier associe quelques experts nationaux, dans les délais convenables, en opérant des réaménagements à l’intérieur du calendrier électoral, comme il a été question avec les différentes périodes de rattrapage accordées aux candidats électeurs, afin de favoriser le consensus autour dudit fichier électoral.
Aussi, la centrale électorale a été invitée à publier les statistiques des enrôlés par circonscription et par centre d’Inscription pour permettre au public d’avoir la traçabilité sur toutes les personnes inscrites sur leurs listes électorales respectives.