L’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila, en retrait pendant plus de 3 ans, a repris des contacts directs avec sa famille politique, à six mois des élections générales pilotées par une centrale électorale très contestée par l’opposition et une partie de la société civile.
C’est dans sa ferme privée de Kingakati, située dans l’Est de Kinshasa, que l’autorité morale du Front commun pour le Congo (FCC) a réuni ses partisans. Une rencontre qui pourrait relancer le débat politique autour de sa probable candidature à la présidentielle fixée au 20 décembre 2023.
Le FCC, déterminé à poursuivre son combat pour la preservation des acquis démocratiques, de l’unité nationale et de la stabilité, en vue de l’émergence du pays, attendait depuis longtemps la réunion élargie avec son leader taiseux, qui a promis cependant de s’adresser « dans les tous prochains jours à la population congolaise ».
Plusieurs cadres ont participé à cette réunion. Il s’agit notamment de Jaynet Kabila, Azarias Ruberwa, Joseph Kokonyangi, Patrick Nkanga, Guillaume Mandjolo, Marie-Ange Mushobekwa…
Selon Barbara Nzimbi, conseillère en communication de Joseph Kabila, contactée par la Radio Top Congo, le sénateur à vie a appelé ses partisans « à la résistance et à la dignité afin de sortir le pays de la crise dans laquelle il se trouve actuellement ».
Malgré son long retrait du jeu politique, Kabila suivait de près la situation autour du processus électoral jugé chaotique par ses députés et sénateurs. Il a, à maintes reprises, reçu des diplomates étrangers, notamment la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, pour évoquer entre autres les élections et la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
Le FCC qui n’entend pas boycotter les élections a demandé à ses militants et sympathisants de rester vigilants et mobilisés pour faire échec à la fraude électorale qui serait en train de préparer par le régime Tshisekedi en complicité avec la CENI.