Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) accuse le président Félix Tshisekedi d’être le « vrai commanditaire » de la « répression barbare » de la marche organisée samedi 20 mai à Kinshasa par l’opposition. Le but de la manifestation était notamment de protester contre la préparation de la fraude électorale.
La Lucha, qui affirme qu’il ne fait maintenant aucun doute que le pouvoir actuel est déterminé à organiser un braquage électoral en 2023, prévient que le moment venu, l’administration Tshisekedi répondra de toutes les violations des droits de l’homme qu’elle aurait commises.
« Le vrai et premier commanditaire de la répression barbare du 20 mai est bien Félix Tshisekedi qui ne se gêne pas d’appeler «voyou » ses compatriotes exerçant leurs libertés constitutionnelles. Tôt ou tard, le temps de rendre de comptes arrivera », a déclaré le mouvement pro-démocratie, condamnant les propos du chef de l’Etat selon lesquels « la police a agi avec professionnalisme en maîtrisant les voyous », qui ont marché samedi dernier.
Lundi, Félix Tshisekedi a visité l’enfant mineur qui a été brutalisé par la police, interné dans une clinique à Kinshasa. Cet acte est critiqué par la Lucha, qui exige plutôt des poursuites judiciaires contre les auteurs de la répression.
« Cher Tshisekedi, au lieu de surfer cyniquement sur la souffrance de cet enfant victime de votre intolérance politique, ordonner plutôt des poursuites judiciaires contre les policiers et miliciens UDPS qui l’ont mis dans cet état. Vous en avez le pouvoir », a tonné l’organisation de la société civile.
Au regard de cette situation, la Lucha a appelé le peuple congolais à se mobiliser de partout pour veiller à l’organisation d’élections démocratiques, apaisées, inclusives, transparentes et sérieuses dans le respect des délais constitutionnels.
« Nous appelons tous les partenaires institutionnels et amis du Congo à se placer du côté du peuple dans cette lutte pour le respect de son droit à choisir ses dirigeants », a-t-elle ajouté, rappelant que cette mobilisation avait déjà été faite face aux velléités de Kabila. Par conséquent, dit la Lucha, « nous pouvons le refaire ».