La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) a condamné l’usage disproportionné de la force par la police lors des manifestations de l’opposition congolaise le samedi 20 mai à Kinshasa.
Plusieurs bavures policières ont été enregistrées lors de cette manifestation organisée par les partis de Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Augustin Matata, pour protester contre « la fraude électorale, l’insécurité grandissante et la vie chère ». Un mineur a été même agressé par police.
Dans sa réaction, la Monusco a invité les autorités congolaises à respecter strictement les principes sur l’usage de la force dans le cadre du maintien de l’ordre et à respecter le droit à la liberté de réunion et de manifestation pacifique.
« La Monusco joint sa voix à celle du ministre des Droits humains appelant à l’ouverture d’une enquête et à la traduction des responsables devant la justice et salue l’arrestation des policiers impliqués dans l’incident contre un mineur », a déclaré la mission onusienne.
Cette répression a aussi préoccupé le Royaume-Uni qui, à travers son ambassade en RDC, dit soutenir le droit de manifester pacifiquement et la liberté d’expression en tant que pierre angulaire de la démocratie.
Londres a, par ailleurs, salué l’action rapide du gouvernement de la RDC pour demander des comptes aux membres des forces de sécurité responsables et de son engagement à faire respecter les droits de l’homme tels qu’ils sont inscrits dans la Constitution.