Si la coopération et la solidarité internationales sont au rendez-vous, ce siècle peut être celui de l’Afrique, a affirmé le secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la célébration jeudi 25 mai de la Journée de l’Afrique, sous le thème : « Notre Afrique, notre futur ».
L’Afrique mérite la paix et la justice et doit pouvoir compter sur la solidarité internationale, a fait remarquer Antonio Guterres, soulignant que le continent africain devrait être représenté au plus haut niveau du système financier international.
Cette journée intervient, dit-il, à un moment où la coopération et la solidarité internationales sont plus nécessaires que jamais pour l’avenir de l’Afrique. Dans ce cadre, il a rassuré que l’Organisation des Nations unies continuera d’être un fier partenaire dans la promotion de la paix, du développement durable et des droits de l’homme pour les peuples africains.
« Les banques multilatérales de développement devraient transformer leurs modèles d’activité et mobiliser des fonds pour attirer des financements privés massifs à un coût raisonnable pour les pays en développement. Les pays développés devraient apporter l’appui qu’ils ont promis à la lutte contre les changements climatiques, et faire encore plus. Enfin, nous devons appuyer l’action visant à faire taire les armes sur l’ensemble du continent », a-t-il déclaré.
« L’Afrique fait preuve d’un dynamisme que rien ne peut arrêter »
Antonio Guterres a reconnu que l’Afrique détient un potentiel extraordinaire, qu’il s’agisse de l’énergie d’une jeunesse nombreuse ou des possibilités offertes par le libre-échange.
« L’Afrique fait preuve d’un dynamisme que rien ne peut arrêter », s’est-il réjoui, rappelant que l’Union africaine a désigné 2023 année de la Zone de libre‑échange continentale africaine (Zlecaf).
Selon lui, une fois que la Zlecaf aura été pleinement établie, le plus grand marché unique au monde pourrait permettre à 50 millions de personnes de sortir de l’extrême pauvreté d’ici à 2035, favorisant ainsi la réalisation des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063.
« J’espère que les gouvernements africains continueront de saisir les possibilités offertes par les richesses naturelles, humaines et entrepreneuriales du continent, en s’efforçant de mobiliser davantage d’investissements privés et d’accroître les ressources au niveau national », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il a exhorté la communauté internationale à se tenir aux côtés de l’Afrique car, fustige-t-il, actuellement, des injustices historiques et économiques entravent sa progression.
« De multiples crises, du COVID au climat et aux conflits, continuent de causer de grandes souffrances à travers le continent. Les pays africains sont sous-représentés dans les institutions de gouvernance mondiale, du Conseil de sécurité au système de Bretton Woods, et se voient refuser l’allégement de la dette et les financements concessionnels dont ils ont besoin », a-t-il dit.