Les rebelles du M23 soutenus, dans l’Est de la RDC, par l’armée rwandaise, refusent de participer au processus de démobilisation, désarmement et réintégration (DDR) au stade actuel. Auteurs de plusieurs crimes au Nord-Kivu, ces miliciens ne veulent pas aussi du cantonnement décidé par les dirigeants régionaux. Au contraire, ils exigent un dialogue direct avec le gouvernement congolais pour restaurer la paix.
Sanctionné par le Conseil de sécurité de l’ONU et les USA, le M23 a, selon HRW, commis des meurtres, des viols et d’autres crimes de guerre manifestes dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Pour restaurer une paix durable, les dirigeants régionaux ont initié des processus de paix qui privilégient le Programme de désarmement, démobilisation, rélevement communautaire et stabilisation (P-DDRCS). Dans ce cadre, le dernier sommet de l’EAC a décidé que le M23 devait être pré-cantonné à Rumangabo. Mais la milice soutenue par Kigali exige, avant tout, des discussions directes avec l’administration Tshisekedi. Ce que rejette Kinshasa.
« Sans équivoque, le M23 a fait tout ce qu’il lui a été demandé et il n’attend que le dialogue direct avec le gouvernement de Kinshasa selon l’esprit et la lettre du communiqué du 20ème Sommet des Chefs d’Etat, tenu le 4 février 2023 à Bujumbura, Burundi. Cependant, il n’est pas concerné par les processus de DDR et cantonnement à ce stade », a déclaré Lawrence Kanyuka, porte-parole de la milice.
Le M23 a réitéré son attachement à la résolution pacifique du conflit en cours dans l’Est de la RDC et a présenté sa gratitude aux dirigeants régionaux et aux partenaires internationaux « pour leur louable travail afin de trouver la paix ».
Ce mouvement a été de nouveau accablé par le rapport final du Groupe d’experts de l’ONU sur la RDC, qui a révélé quelques crimes commis au Nord-Kivu. Dans sa réaction, le porte-parole du M23 a estimé que ce document « contient des allégations non vérifiées ».