Présente partout en RDC avec 41 diocèses et 6 archidiocèses, l’Eglise catholique conserve encore son rôle incontournable dans la sphère socio-politique du pays. Elle offre des services là où l’Etat est défaillant ou absent. Cependant, les relations entre les deux parties ont été toujours en dents de scie. Et Tshisekedi n’a pas échappé à cette situation.
Après Mobutu et Kabila, Tshisekedi expérimente aussi le contrepoids des catholiques qui ont récemment dénoncé, notamment « l’activisme de la «Brigade Spéciale de l’UDPS, Force du Progrès » (structure proche du parti présidentiel Ndlr) opérant comme une milice, visiblement entretenue, qui collabore parfois avec la police pour traquer les adversaires politiques et d’autres paisibles citoyens portant un regard critique sur la gouvernance actuelle du pays ».
Dépité, Félix Tshisekedi a fulminé contre les prélats catholiques. Alors qu’il assistait dimanche 25 juin à la messe jubilaire de Bernard Kasanda, évêque du diocèse de Mbuji-mayi, le président de République a, dans son intervention, tiré la sonnette d’alarme par rapport à une certaine dérive dangereuse qu’il a constatée au sein de l’Eglise catholique en cette année électorale.
Il y a quelques jours, les partisans du chef de l’Etat ont accusé les évêques catholiques de soutenir les candidats de l’opposition, particulièrement Moïse Katumbi, ancien gouverneur de l’ex-Katanga.
Visiblement déçu, Félix Tshisekedi, candidat pour un second, a laissé entendre que « l’Eglise doit être au milieu du village ».
« Ici, je serai tenté de dire l’église doit être au milieu des Congolais, elle doit prêcher l’amour, l’unité et l’égalité, l’église doit accompagner toutes les filles et fils de la République qui sont en politique de la même manière sans distinction aucune car, il y va de la de la stabilité de notre cher pays », a-t-il indiqué.
Selon lui, il y a quelques prélats catholiques qui ont pris une tendance dangereuse qui risquerait de diviser nation. Face à cette situation, Félix Tshisekedi, en tant que garant de l’unité de la nation, a prévenu qu’il n’acceptera jamais une telle chose.
« Je ne lésinerai sur aucun moyen pour aider cette institution qui nous est si chère pour qu’elle se solidifie et qu’elle reprenne son combat, le combat qui a fait de nous aujourd’hui des hommes et des femmes éduqués, remplis de valeur », a-t-il dit.
Plaidant pour une collaboration fructueuse entre l’Etat et l’Eglise, Félix Tshisekedi a par ailleurs rassuré qu’il remplira jusqu’au bout sa mission de travailler pour le bien-être des Congolais.