Dans l’Est de la RDC, le Royaume-Uni affirme avoir des preuves que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, et les Forces armées de la RDC (FARDC) se préparent à une offensive militaire. Il y a quelques jours, le gouvernement congolais alertait sur le renforcement des positions de cette milice par l’armée rwandaise. Londres appelle ainsi toutes les parties à honorer les engagements convenus dans le cadre des processus politiques de Nairobi et de Luanda.
Le représentant permanent adjoint du Royaume-Uni auprès de l’ONU, Fergus Eckersley, a estimé que ces processus offrent la meilleure occasion de parvenir à une paix durable. Sur ce, il a encouragé la région à veiller à ce qu’ils ne stagnent pas complètement et a pris note de la réunion quadripartite en cours à Luanda.
« Le Royaume-Uni reste profondément préoccupé par la poursuite et l’intensification de la violence. La situation en Ituri est la pire depuis 2017, les ADF continuant de s’étendre géographiquement. Rien qu’au Nord-Kivu, 2,3 millions de personnes ont été déplacées par le M23 et les ADF. Et il y a des preuves que le M23 et les FARDC se préparent à une offensive militaire. La violence sexuelle liée au conflit atteint un niveau sans précédent dans l’est de la RDC », a déclaré lundi le diplomate britannique au briefing du Conseil de sécurité.
Dans son intervention, l’Equateur a aussi exhorté les parties à mettre en œuvre le processus de Nairobi. « Le M23 doit quitter les zones occupées », a exigé le représentant équatorien, Hernan Pérez Loose, pour qui le Rwanda doit avancer sur la voie de la diplomatie pour trouver une solution à la situation.
Le diplomate équatorien a en outre souligné l’importance de l’aide humanitaire internationale pour aider la population, notamment dans les zones contrôlées par le M23. Il a appelé à faire cesser les campagnes de désinformation et de mésinformation en RDC, arguant qu’elles sapent le travail de la Monusco.
Hernan Pérez Loose a par ailleurs salué les formations entreprises pour renforcer le système judiciaire en RDC et la visite du procureur de la CPI. Disant suivre de près les prochaines étapes, il a demandé au gouvernement de prendre des mesures pour la paix et la réconciliation et pour renforcer le système judiciaire du pays.