L’une de précieuses leçons apprises, selon le président sud-africain, Cyril Ramaphosa par les dirigeants africains, pendant la pandémie de Covid-19, est que la base industrielle de l’Afrique, tout en grandissant, doit être beaucoup plus profonde et plus large.
Cela nécessite, dit-il, des investissements importants dans la science et l’innovation, un environnement propice aux nouveaux investissements, la promotion du développement des compétences au sein de la main-d’œuvre et des échanges commerciaux plus importants.
Cyril Ramaphosa qui s’exprimait jeudi à Kinshasa lors du Forum des affaires RDC-RSA, a affirmé que « l’Afrique du Sud et la RDC peuvent être des chefs de file dans cet important projet visant à assurer la transformation des matières premières africaines sur le continent africain ».
Selon lui, les deux pays peuvent combiner leurs matières premières et compétences, leur technologie et capital, leurs jeunes et universités dans une puissante dynamique d’industrialisation.
« Il existe des opportunités immédiates, du potentiel de l’industrie alimentaire; aux matières premières essentielles nécessaires à la construction de nouvelles industries vertes. Il existe des opportunités dans la fourniture d’équipements et de savoir-faire miniers ainsi que dans des services tels que les télécommunications, la banque et la vente au détail », a-t-il dit.
La RDC et la RSA ont, souligne-t-il, l’opportunité de développer une chaîne d’approvisionnement intégrée pour la fabrication de batteries de véhicules électriques sur le continent, en utilisant leurs ressources et capacités combinées.
« C’est l’une des initiatives les plus importantes que nous puissions prendre pour faire en sorte que l’Afrique puisse être un fabricant de premier plan et j’ai hâte de faire avancer les choses avec le président Tshisekedi », a-t-il déclaré.
Dans ce cadre, il a expliqué que, selon certaines projections, la population urbaine de l’Afrique sera plus importante que celle de la Chine et de l’Inde, et quatre fois plus importante que celle des États-Unis. Pour réaliser l’opportunité de ce dividende démographique, suggère-t-il, « nous devons rapidement développer et diversifier notre capacité industrielle ».
« Nous devons cesser d’être simplement des producteurs de matières premières qui sont transformées ailleurs dans le monde. L’appétit de l’Afrique pour l’industrialisation a été aiguisé. À travers le continent, nous voyons de nouveaux investissements dans les usines et les systèmes logistiques qui peuvent alimenter des niveaux plus élevés de croissance et d’emplois », a-t-il dit.
Ainsi, a-t-il encouragé la RDC et la RSA à travailler plus étroitement pour relever les défis qui ont été identifiés par le secteur privé et travailler pour les surmonter.