Réclamé par l’opposition afin de garantir des élections transparentes et apaisées, le nouvel audit externe du fichier électoral est « illogique » pour la CENI, qui estime que les opposants n’ont fourni aucune « justification solide » pouvant la pousser à reprendre l’opération menée par l’équipe mixte qu’elle avait missionnée.
La plénière de la centrale qui a examiné le rapport de son président sur ses échanges, le vendredi 30 juin et lundi 03 juillet 2023, avec quelques leaders des partis politiques de l’opposition, a noté « qu’hormis la récusation de la composition de la mission d’audit externe, aucun argument sérieux n’est venu contredire les conclusions de cette mission ».
« La plénière trouve ainsi illogique d’entreprendre un autre audit externe du fichier électoral sans une justification solide« , a annoncé la CENI qui souligne que l »audit externe du fichier électoral ne constitue pas en soi une exigence légale, et moins encore réglementaire dans le contexte de la RDC.
Selon la centrale électorale, cet audit est plutôt une activité calendaire qui fait partie « des bonnes pratiques reprises dans le Plan stratégique de la centrale électorale en vue de répondre au souci de transparence dans la constitution du fichier électoral et de toutes les autres opérations. C’est de plein gré que la CENI s’y est soumise ».
Aussi, l’équipe dirigée par Denis Kadima a prévenu que « diligenter une nouvelle mission d’audit externe du fichier électoral risquerait d’éloigner la CENI de ses priorités courantes et prochaines qui se focalisent sur les étapes devant conduire à l’organisation effective, et dans le délai, des scrutins du 20 décembre 2023 ».
Dans leurs revendications, les opposants Fayulu, Katumbi, Matata et Sesanga ont indiqué que le fichier électoral fiable est une des conditions sine qua non pour les élections transparentes, impartiales et apaisées.
Le leader de l’ECiDé a souligné que le peuple congolais n’acceptera aucune élection en RDC avec un fichier non audité par un organisme indépendant réputé.