A l’ouverture de la conférence ministérielle du Sommet africain sur le climat, lundi 4 septembre 2023 à Nairobi, le président kenyan William Ruto a appelé les gouvernements africains à investir dans les énergies renouvelables, l’industrialisation verte, l’agriculture intelligente face au climat et la conservation de la nature.
Le président Ruto est convaincu que ce type d’investissement accélérerait la décarbonisation mondiale, alimenterait le développement durable, stimulerait la croissance économique et créerait des millions d’emplois.
« Nous devons voir dans la croissance verte non seulement un impératif climatique, mais aussi une source d’opportunités économiques de plusieurs milliards de dollars sur lesquelles l’Afrique et le monde sont prêts à capitaliser », a-t-il déclaré.
selon le chef de l’Etat kenyan, l’Afrique doit se préparer à devenir une plaque tournante mondiale de la chaîne d’approvisionnement industrielle verte.
« Le continent a suffisamment de potentiel pour être entièrement autosuffisant grâce à la combinaison de l’énergie éolienne, solaire, géothermique, de la biomasse durable et de l’hydroélectricité », a-t-il ajouté.
Kenya, un modèle dans les énergies renouvelables
Dans ce combat contre le réchauffement climatique, William Ruto a laissé entendre que le Kenya montre la voie en matière d’adoption des énergies renouvelables, qui représentent 92 % de son électricité.
« Notre ambition est audacieuse mais réalisable : 100 % renouvelables d’ici 2030 et un réseau de 100 Giga Watts, entièrement renouvelable, d’ici 2040 », a-t-il dit.
En outre, il a encouragé les États africains a investir dans la valeur ajoutée des matières premières et d’abandonner l’approche minimaliste, à court terme, basée sur les matières premières.
« Le moment est venu pour nous de sortir du carcan de la faible ambition. Nous devons maintenant commencer à viser plus haut et nous efforcer d’obtenir des résultats plus nombreux et meilleurs », a-t-il déclaré.
William Ruto a également indiqué que les Africains devraient tirer parti de leurs atouts en terres agricoles pour améliorer la sécurité alimentaire du continent et monétiser les systèmes agricoles.
Cette rencontre de haut niveau a connu la participation de la commissaire de l’Union africaine chargée de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable, Josefa Leonel Correia Sacko, la directrice exécutive de l’Alliance panafricaine pour la justice climatique, le Dr Mithika Mwenda et le secrétaire exécutif de la CCNUCC, Simon Stiell.