Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni mercredi 25 octobre 2023, pour débattre sur les femmes, la paix et la sécurité, autour du thème : « la participation des femmes à la paix et à la sécurité internationales : de la théorie à la pratique ». La République démocratique du Congo (RDC) y était représentée par sa ministre du Genre, famille et enfant, Mireille Masangu Bibi Muloko.
Dans son intervention, Mireille Masangu, a reconnu que la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité a été d’un grand apport pour la République démocratique du Congo (RDC). Elle constitue, a-t-elle dit, un outil puissant de plaidoyer pour le gouvernement congolais.
La résolution 1325 a reconnu l’importance de l’impact des conflits armés sur les femmes et les filles et a garanti la protection et la pleine participation de celles-ci aux accords de paix. Elle exhorte les États membres de l’ONU à assurer une plus grande représentation des femmes à la prise de décision dans les institutions et les mécanismes nationaux, régionaux et internationaux en vue de la prévention, de la gestion et du règlement des différends.
Conformément au Plan d’action national de mise en œuvre de cette résolution, Mireille Masangu a indiqué que le taux de participation des femmes au gouvernement est passé de 15 à 28%, y compris à des portefeuilles importants.
S’agissant des négociations de paix, depuis le dialogue intercongolais de Sun City, les Congolaises ont toujours joué un rôle majeur, a-t-elle expliqué.
« A titre d’exemple, aux pourparlers de Nairobi, les femmes ont participé aux consultations et étaient représentées à 40% dans la composante société civile. Plusieurs femmes ont été formées en techniques de médiation et en résolution pacifique des conflits dans le but de mettre en place un réseau de femmes médiatrices pour la paix », a déclaré la ministre congolaise du Genre, famille et enfant.
Présence accrue des femmes dans l’armée
Mireille Masangu a aussi laissé entendre que, de plus en plus, de Congolaises occupent des postes élevés dans l’armée. Huit femmes y sont officiers généraux, 172 officiers supérieurs, d’autres femmes occupent des postes de commandement. La police compte en ce moment 3 femmes commissaires divisionnaires adjoints, 32 femmes commissaires supérieurs principaux et 29 commissaires supérieures.
Comme actions à venir, elle a cité le recrutement de plus de 1 500 jeunes femmes dans l’armée, pour parvenir à un nombre de 20 000. Sur le plan de la protection, elle a mis en avant la création d’un fonds pour la réparation des victimes de violences sexuelles pendant les conflits armés, ainsi que la poursuite de la campagne « Tolérance Zéro immédiate » lancée en 2021 pour lutter contre les viols impunis en RDC.