L’opposant Moïse Katumbi se dit « révolté » par les violences à caractère communautaire en cours dans le territoire de Malemba Nkulu, province de Haut-Lomami, au Sud de la République démocratique du Congo (RDC), où des ressortissants du Kasaï sont attaqués en représailles au meurtre d’un jeune motocycliste.
Alors que trois personnes sont déjà tuées au cours de ces violences, le candidat président de la République Katumbi, qui dénonce l’absence de l’autorité de l’Etat dans cette partie du pays, exige des poursuites judiciaires contre les responsables de ces actes qui mettent en mal le vivre-ensemble.
« Toute vie humaine est sacrée. Je suis révolté par les évènements qui se déroulent à Malemba Nkulu. Ces images d’horreurs sont insoutenables. Faute de maintenir l’autorité de l’Etat, les pouvoirs publics doivent assumer leur pleine et entière responsabilité dans cette tragédie qui endeuille la nation. Il est important de sauvegarder notre vivre ensemble. Les blessés doivent être soignés et les victimes secourues. Les responsables doivent être identifiés, poursuivis et sanctionnés de la manière la plus exemplaire », a déclaré mardi le président du parti Ensemble pour la République.
Dans son discours sur l’état de la nation prononcé devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, le président de la République Félix Tshisekedi a exprimé ses préoccupations face à cette situation, en appellant ainsi « au pouvoir public pour prendre des mesures urgentes en vue de restaurer le calme dans cette région ».
Ces violences surviennent à quelques jours du début de la campagne électorale. Dans son speech, le chef de l’Etat a alerté sur le risque d’un conflit communautaire à l’instar de ceux qui déstabilisent les provinces de la Tshopo et du Mai-Ndombe.