Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni lundi 20 novembre pour débattre au tour du thème : » Maintien de la paix et de la sécurité internationales : mettre le développement commun au service de la pérennisation de la paix ».
Dans son intervention, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que les opérations de maintien de la paix des Nations unies aident les États membres à gérer et à résoudre les conflits, alors que ses envoyés et les missions politiques spéciales facilitent les processus politiques, servent de médiateurs et empêchent l’éclatement d’un conflit ouvert.
« Nous sommes fiers de notre travail. Mais nous savons également qu’il faut faire davantage pour conjuguer les efforts humanitaires, de paix et de développement », a-t-il dit, demandant aux États de renforcer la Commission de consolidation de la paix et ses travaux, car celle-ci réunit la communauté internationale autour de la notion d’un renforcement mutuel de la paix et du développement.
Dans la foulée, Guterres a aussi suggéré, en particulier au Conseil de sécurité, de solliciter plus systématiquement les avis de cette commission. « Nos opérations de paix devraient être habilitées à jouer un plus grand rôle dans la pérennisation de la paix, à toutes les étapes du conflit et dans toutes ses dimensions », a-t-il indiqué, signalant d’autre part qu’il faut mieux relier l’action humanitaire et l’action de paix et de développement.
Par ailleurs, il a rappelé ses propositions en vue d’un Nouvel Agenda pour la paix à une époque de tensions croissantes et de prolifération des conflits, en déclarant que ses idées s’articulent autour des principes fondateurs de la Charte des Nations unies.
« Nous proposons des réflexions approfondies qui reconnaissent la nature interdépendante des nombreux défis auxquels nous sommes confrontés. Et cela reflète clairement notre engagement à lier plus fermement les actions en faveur de la paix aux objectifs de développement durable. Cela commence par une action plus déterminée visant à renforcer la prévention, ancrée dans le plein respect de tous les droits humains – civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Et cela appelle à la transformation des dynamiques de pouvoir sexospécifiques et intergénérationnelles à tous les niveaux, y compris en matière de paix et de sécurité », a-t-il expliqué.
Dans ce contexte, le patron de l’ONU a estimé qu’il st grand temps d’agir pour garantir la participation et le leadership significatifs des femmes et des jeunes dans la prise de décision, éradiquer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et défendre leurs droits.
Le Nouvel Agenda pour la paix, a-t-il souligné, présente une vision pour prévenir les conflits, pérenniser la paix et promouvoir le développement qui s’applique à toutes et tous, dans tous les pays, à chaque instant.